Déjà le cinquième Underworld... Que le temps passe... Quinze ans de combi moulantes, d'acrobaties et d'affrontements entre lycanthropes belliqueux et sombres vampires torturés. Avec ce Blood Wars, aucune surprise à l'horizon. Il y a toujours ces saletés de suceurs de sangs en quête de pouvoir. Et aussi ces sempiternels über lycans. La mythologie parfois un peu rococo est toujours là. Mais ça marche.
Ca marche parce que Blood Wars va droit au but. Le scénario est répété, mais assez plaisant à suivre. Il n'y a aucune sous-intrigue parasite et pour les deux du fond qui roupillent, il y a la technique du "suce mon sang que je me rappelle des épisodes précédents", qui marche aussi du tonnerre pour se remettre d'aplomb. Et il y a toujours aussi le physique affolant de Kate Beckinsale, même si elle ne botte plus autant de culs qu'avant. Mais elle rentre toujours dans sa combi, qui se pare, en cet hiver 2016 / 2017, d'une petite parka en fourrure blanche assortie à la nouvelle couleur de l'actrice, comme Gandalf passant du gris au blanc dans Les Deux Tours.
Aucune nouveauté notable, à part peut être cette délocalisation de l'action dans un quelconque pays glacial, où une nouvelle maison de vampires vit retirée, comme les elfes du Seigneur des Anneaux. Les lycans ont toujours la rage et leur leader est encore plus fort. La tragédie familiale de Selene, elle, se poursuit, tout en faisant un méchant surplace.
Vous vous dîtes que Behind se contente de peu. Certainement. Mais en payant sa place, il savait qu'il allait retrouver ce qu'il aimait dans cette franchise à l'univers bien plaisant et à l'action assez bien menée, comme la scène finale de ce Blood Wars, trippante et qui en donne pour son argent, juste pour que le spectateur ne se sente pas floué. Il y ajoute certains à-côtés non négligeables, comme le décolleté plongeant de la superbe Laura Pulver, vénéneuse et diaboliquement belle, qui se fond à merveille dans les manigances vampiriques chères à la saga, ou encore le beau visage de Daisy Head, à croquer. Tout comme le film offrira quelques petites gâteries auxquelles on ne s'attend pas, comme cette ébauche de bisou lesbien ou quelques très brefs excès gores qui essaient de rappeler la classe du Predator.
Paresseux, vivant sur ses acquis, Underworld ne deviendra certainement pas, avec ce Blood Wars, la série du siècle. Mais il propose cependant ce qu'il faut pour garder le fan en éveil, même s'il donne l'impression d'avoir fait le tour de son univers et de la mythologie qu'il a installée. Sang pour autant écarter expressément toute idée d'un retour sur ses terres déjà labourées.
Tant qu'il y aura un peu de sang dans les veines...
Behind_the_Mask, hémophile boudiné dans sa combi en latex.