The Signal du trio de réalisateurs formés de David Bruckner, Dan Bush et Jacob Gentry nous proposent une nouvelle approche du film de zombies.
Un peu à la façon de Pulp Fiction, The Signal est divisé en trois segments qui s'entrecroisent et présentent trois points de vue différents du même récit apocalyptique. Le film débute quelques minutes après les festivités du nouvel An. Un étrange signal s'est emparé de tout appareil capable de transmission. À la simple vu de leur téléviseur ou en utilisant leur cellulaire, les gens deviennent fou à lier et sont pris d'une sensation meurtrière qu'ils ne peuvent contrôler! Au milieu de cette pagaille, on retrouve Mya, son mari et son amant, tous déterminés à survivre et quitter la ville.
La particularité de The Signal est que chacun des trois segments est réalisé par une personne différente. Cette technique est plutôt audacieuse pour un film linéaire.
Dès le départ, le premier segment place la barre haute. Tant par son esthétisme que par sa thématique, The Signal rappelle agréablement 28 Days Later. On y suit Mya, qui après avoir vu son mari devenir fou, tente de fuir son bloc appartements pour aller rejoindre son amant à l'autre bout de la ville.
Le mari revient rapidement dans l'intrigue puisqu'il est la pierre angulaire du deuxième segment. Cette partie est quasiment aussi jouissive que la première. D'un émule de 28 Days Later on passe à une version plus noire de Shaun Of The Dead. Le suspense et les effets chocs font place à un humour qui touche la cible, mais qui ne semble jamais à sa place. Le scénario nous présente Lewis, le mari de Mya, qui dans un état de panique, tente de soutirer des informations sur l'emplacement de son épouse à de purs étrangers.
Pour sa part, le troisième segment culmine le tout dans le délire psychologique et la violence bien sanguinolente! C'est maintenant au tour de l'amant de Mya de se faire valoir. Avec Lewis à ses trousses et aidé d'un homme plutôt dérangé, il tente de retrouver sa bien aimée. Le traitement réservé à ce segment fait penser à Saw. Cependant, ce troisième segment est plutôt décevant.
À défaut d'être totalement réussi, The Signal est une oeuvre éclectique qui surprend par son traitement hors normes. Malgré des changements de styles parfois maladroits, il faut donner crédit aux trois cinéastes qui ont concocté un film audacieux et différent!