Le troll des neiges

Si cette suite de la version russe de « La Reine des Neiges » n’est pas désastreuse, on peut regretter le manque de cohérence avec l’âme du précédent film, jusqu’à se demander quel est le rapport avec le titre. Car, il n’est pas du tout question du retour de la Reine des Neiges, comme le laisse supposer la moitié du scénario (et le titre), et l’antagoniste est bien plus surprenant, ou plutôt saugrenue qu'attendu.
L’animation est plutôt réussie, certaines scènes méritent même le détour. Malheureusement, il s’agit de la seule véritable qualité du film. Tout le reste laisse à désirer.

L’histoire s’intéresse donc à Orm, le troll qui était devenu gentil, mais qui succombe de nouveau à ces vieux démons, à savoir le mensonge. Si l’intrigue se base sur une morale simple, la philosophie de l’œuvre est bien trop grossière pour nous intéresser véritablement. L’émotion est totalement absente de l’opus. Orm ne semble d’ailleurs pas le candidat idéal pour porter le film à lui tout seul. Le rythme est si laborieux qu’on se demande si l’œuvre n’a pas été victime de découpe trop importante en postproduction, on se demande même si l'équipe savait réellement ou elle allait tant certains aspects paressent bancale. Certains personnages pourtant primordiaux dans le premier film font ici office d’inviter surprise et ne servent absolument pas l'intrigue, bien qu’ils soient mis en avant sur l’affiche du film.

En définitive, le film est mauvais, même s’il se laisse regarder sans difficulté.

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