Et Fincher devient adulte
Depuis Zodiac, David Fincher a enfin mis de coté son style visuel de clippeur si épuisant pour retourner à une base de grammaire cinématographique bien plus sobre. Grand bien lui en a pris. L'absence totale d'effet spécial, la sobriété technique donne à l'oeuvre une concentration incroyable. Chaque plan est d'une précision parfaite, un personnage, un écran d'ordinateur rien de plus mais tout est dit. Cette précision canalise des dialogues compliqué, rapide, souvent drole et la rend à la fois accessible et grisante. Le jargon Geek devient prose.
On pense parfois au Faucon Maltais, autre film qui avait bien compris qu'une histoire incroyable n'avait pas besoin d'une construction visuelle déchainé.
Mais si le film sait tirer profit de chacun de ses plans, de chacun de ses dialogues, c'est gràçe à un montage ultra précis, incroyablement rythmé et néamoins discret, comme autant de ponctuation au débit effreiné des paroles des différent protagonistes, tous incarné par des acteur au sommet de leurs forme.
Et puis il y a l'histoire, celle de l'inventeur introverti du plus grand réseau social existant. La gloire à tout prix, peu importe les amis, peu importe l'argent, peu importe la justice. Mais au fond est-ce la gloire qui motive Zuckerberg. Les trois plan finaux transcendent le film plus fortement que le twist finale de Fight Club. Le multimilliardaire est comdamné à rafraichir sa page pour voir si celle qu'il n'a jamais cessé d'aimer daigne l'accepter comme ami. Tout ça pour ça. Et il rafraichit. Encore et encore jusqu'à ce que tout devienne noir.