Parler de dépression est toujours délicat, en faire un film l'est encore plus. Mais Zeller a su maîtriser ce sujet comme il le faut. Ni trop, ni pas assez.
Tous les sujets parallèles sont évoqués : l'impact des actions des parents sur leurs enfants, l'absence d'un père, l'importance d'une figure paternelle...
Nicholas est un personnage très attachant, un ado qui a du mal à s'ouvrir et à gérer toutes les émotions qui peuvent lui passer par la tête. Un de ces trauma principal reste la séparation de ses parents (car quand ces parents étaient ensemble il était vraiment heureux) mais aussi le fait que son père ait refait sa vie de son côté sans réellement l'inclure. Nicholas n'est rien qui d'autre qui ado qui se sent seul au milieu de tous ces conflits, et c'est ça qui le mènera à sa perte. D'ailleurs Zen McGrath était tout bonnement incroyable dans ce rôle !
Mais malgré tout Peter reste mon personnage préféré. Son évolution tout au long du film est très touchante. Il réalise petit à petit qu'il n'a pas été assez présent dans la vie de son fils. On assiste à l'impuissance d'un père face à la détresse de son fils, et il essaie à tout prix de trouver une raison rationnelle à tout ça pour se rassurer. Pour se convaincre qu'il n'a pas fait les mêmes erreurs que son propre père a pu faire avec lui. Mais c'est malheureusement le cas, et c'est cela qui va rendre son deuil encore plus dur... Cela fait plaisir de voit Hugh Jackman jouer un tel rôle.
Si vous le pouvez, foncez voir ce film !