The Father était dans mon top 10 en 2021.
The Son est déjà bon dernier des 20 films que j'ai vus au cinéma depuis le début de l'année.
Comment Florian Zeller peut-il proposer un film où tout paraît à ce point démodé ? Des décors (grands appartements bourgeois New Yorkais, bureaux aux larges baies vitrées en haut des gratte-ciels vus et revus...) à la musique (caricaturale a souhait et toujours placée exactement là où le réalisateur veut que le spectateur ressente une émotion), en passant par la photographie papier glacé, convoquant davantage les codes de la publicité que du cinéma, et les ficelles scénaristiques surannées, tout renvoie à un cinéma très daté, aux films que nous pouvions voir dans les années 90/2000.
Le film n'atteint jamais le lyrisme qu'il recherche. Tout est mis en œuvre pour nous arracher des larmes mais rien ne fonctionne :
- Les flashbacks sur fond de violons recherchant à tout prix à nous émouvoir tombent complètement à plat.
- Le jeune acteur principal est monoexpressif, ce qui est d'autant plus regrettable que sa seule expression, censée représenté sa souffrance, consiste en une espèce de rictus particulièrement raté, et vient couper toute émotion.
- Grand fan de Laura Dern, je n'ai malheureusement pas été touché par sa performance non plus. Je ne m'étalerai pas davantage sur la scène avec Anthony Hopkins, digne d'un épisode de Dallas... Le seul personnage qui me semble sortir du lot est celui de la belle-mère, très bien interprétée par Vanessa Kirby.
- L'événement de la fin du film est prévisible à des kilomètres. La scène est tellement mal écrite, mal dirigée et mal jouée que l'on pourrait croire un instant à une parodie ou à de l'improvisation et l'effet choc recherché ne fonctionne par conséquent pas du tout.
En résumé, Florian Zeller, en voulant se frotter au cinéma américain, ne parvient pas à s'en aproprier les codes et passe complètement à côté.Balle au centre. Plus qu'à espérer que The Mother vienne relever le niveau.