Cette seconde partie va venir dans la continuité de la première. Après avoir suivi sa relation toxique, on va désormais se pencher sur la manière dont elle fait face à la mort d'Anthony. Si vous vous attendiez à voir un autre drame tourné vers la psychologie, il faut être prévenu tout de suite, ça ne sera pas le cas. Alors bien entendue, cela sera aussi abordé, mais pas avec la profondeur du premier. Quelques scènes vont d’ailleurs parler du deuil. Celles-ci sont très réussites avec une bonne approche, mais ne sont malheureusement pas assez nombreuses.
En matière de fonds, c’est donc une cassure totale. D’un côté, c’est regrettable, car la volonté d’explorer Julie diminue, de l’autre, cela peut offrir une autre expérience. Seulement voilà, encore faut-il accrocher avec ce style. On va être dans un contenu s’approchant plus de l’essai cinématographique. Tout est très flou en matière de penser. On ne sait pas vraiment où on va. Le film suit les divagations de Julie au travers de son film, ce dernier servant surtout de psychanalyse. Il va avoir une touche se voulant artistique avec la construction du film, mais ce n’est pas forcément une réussite.
Par contre, on voit que Honor Swinton-Byrne a pris en confiance. Cela va avec l’évolution de son personnage et on sent que l’actrice en avait sous le capot. Elle arrive à faire que cette seconde partie n’est pas une catastrophe. C’est le cas aussi pour le casting secondaire plus mis en avant. On pense notamment à Richard Ayoade, connu pour la série The IT Crowd, qui est très doué.
D’un point de vue esthétique, c’est toujours aussi soigné. La sobriété british ressort est fait un bel effet. Le ton continue d’être froid, ce qu’on comprend aisément voir les circonstances.