"Le groupe préféré de nos groupes préférés", rien que ça, paye ton accroche...
The Sparks Brothers a hélas connu une sortie ciné discrète en France, un fléau qui semble toucher tous les films d'Edgar Wright par chez nous. Mais ce que j'aime bien dans ce documentaire et je pouvais m'y attendre avec Wright à la réalisation, c'est que le documentaire met quelques minutes à peine à présenter le contexte dans lequel les frangins du groupe dont il est question ont grandi pour enchaîner les albums un par un. C'est à chaque fois enrobé d'anecdotes, de témoignages de musiciens, collaborateurs ou d'artistes plus contemporains qui vont parler de l'influence du groupe et c'est très plaisant à suivre.
L'avantage des Sparks, c'est que comme ils ont été à la fois très productifs tout en cherchant à se réinventer pour quasiment chacun de leur disque, tout en ayant connu des périodes de creux, il y a toujours des choses à dire sur leur musique ou leur état d'esprit du moment. On y évoque aussi leurs liens avec le cinéma dont deux projets inachevés qui auraient pu les propulser encore plus fort dans le paysage musical international. Ce n'est évidemment pas innocent de la part de Wright, mais c'est forcément fascinant quand on aime la musique et qu'on s'intéresse au cinéma à côté.
Il y a pas mal de passages en animation qui viennent ponctuer le film, ça ne casse jamais le rythme bien au contraire et c'est fait avec bon goût. Les frangins ne se mettent pas forcément en avant pour raconter leur vécu, on a surtout laissé de la place aux autres intervenants car ce qui est important avec les Sparks c'est pas tant leur œuvre ou leur manière de travailler, mais l'impact de tout ça.
C'est bien mené mais congratuler les frangins devient peut-être un gimmick trop récurrent du documentaire à la longue, ce qui fait que j'ai trouvé les vingt dernières minutes un peu redondantes malgré la petite surprise en fin de film qui ne peut que donner le sourire.