Tourné à la fin des années 90, The spectacular now aurait sûrement été produit par Dimension, aurait mis en vedette de jeunes comédiens dans le vent comme Katie Holmes ou Freddie Prinze, Jr et aurait fait péter le son avec du Usher, du Fatboy Slim et du Christina Aguillera. Tout cela aurait fait un gros carton chez les teens mais se serait fait allumer par la critique. Sauf que le film a été tourné en 2013, qu'il n'a même pas coûté trois millions de dollars, qu'il est passé inaperçu en salles et que la profession a adoré.


Et pourtant, c'est grosso merdo la même chose, à ceci près que James Ponsoldt traite sa bluette adolescente comme un vrai drame intimiste, super adulte et tout ça. Des intentions louables sur le papier (quoique pouvant être perçu comme hautaines), mais qui ne font guère de différence une fois tout cela mis en boîte.


Tiré du roman de Tim Tharp, The spectacular now a beau se donner des airs respectables, il n'en déroule pas moins une intrigue extrêmement conventionnelle et prévisible, cumulant tous les clichés inimaginables et ne sortant jamais des sentiers battus. Pas le moindre grain de sable pour enrailler une machine trop bien huilée pour être honnête.


Elément indispensable à toute romance qui se respecte, l'empathie pour les personnages n'est pas franchement de mise, les héros de cette histoire bien banale n'étant pas des plus attachants, entre un héros égoïste et insupportable du début à la fin (le pauvre n'a pas connu son père) et sa donzelle frôlant la niaiserie à force de sourires béats et une tendance à lui pardonner l'impardonnable.


Si l'on appréciera la présence de Jennifer Jason Leigh, de Kyle Chandler et de Mary Elizabeth Winstead (déjà dans Smashed du même réalisateur), leur présence est bien trop anecdotique pour compenser la faiblesse du couple vedette. Shailene Woodley n'est pas mauvaise mais trop jolie pour son rôle ingrat, tandis que Miles Teller agace rapidement avec son charisme de saucisson (ce qui me fait franchement peur pour le prochain Fantastic Four).


J'exagère peut-être mais c'est surtout la déception qui parle, tant on m'aura survendu ce mélodrame pas désagréable mais mollasson et peu original, qui aurait franchement pu faire mieux et que l'on étaient prêts à accueillir les bras ouverts, mon coeur d'artichaut et moi.

Gand-Alf
4
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Instant cinéma 2015., 2013. et Mon kiki, il est pas tout dur !

Créée

le 31 mars 2015

Critique lue 1.8K fois

25 j'aime

11 commentaires

Gand-Alf

Écrit par

Critique lue 1.8K fois

25
11

D'autres avis sur The Spectacular Now

The Spectacular Now
Jambalaya
9

C'est l'histoire d'un amour...

Je vieillis, c’est inexorable et ça me bouffe un peu la vie à quelques mois d’une quarantaine d’année dont il semble que je vais avoir à subir la fameuse crise bien malgré moi. Non pas que j’envisage...

le 17 janv. 2014

68 j'aime

14

The Spectacular Now
HarmonySly
8

Attention, ce flim n’est pas un flim romantique

Venant de la paire de scénaristes qui nous ont offert 500 Days of Summer, on pouvait s’attendre à ce que The Spectacular Now suive plus ou moins le même filon, celui de la comédie romantique...

le 3 janv. 2014

40 j'aime

The Spectacular Now
Truman-
9

Ivre d'amour et de whisky

The Spectacular Now c'est comme un bonbon qui nous attire par son emballage coloré, mais dans le fond on sait pas sur quoi on va tomber car on l'a jamais gouté . Avec ce film je suis tombé sur une...

le 14 janv. 2014

33 j'aime

8

Du même critique

Gravity
Gand-Alf
9

Enter the void.

On ne va pas se mentir, "Gravity" n'est en aucun cas la petite révolution vendue par des pseudo-journalistes en quête désespérée de succès populaire et ne cherche de toute façon à aucun moment à...

le 27 oct. 2013

269 j'aime

36

Interstellar
Gand-Alf
9

Demande à la poussière.

Les comparaisons systématiques avec "2001" dès qu'un film se déroule dans l'espace ayant tendance à me pomper l'ozone, je ne citerais à aucun moment l'oeuvre intouchable de Stanley Kubrick, la...

le 16 nov. 2014

250 j'aime

14

Mad Max - Fury Road
Gand-Alf
10

De bruit et de fureur.

Il y a maintenant trente six ans, George Miller apportait un sacré vent de fraîcheur au sein de la série B avec une production aussi modeste que fracassante. Peu après, adoubé par Hollywood, le...

le 17 mai 2015

212 j'aime

20