Difficile de commencer une critique ou ne serait-ce qu'un petit papier sur un film aussi particulier qui peine à trouver distributeur. C'est dans le cadre de l'Etrange Festival 2021 du Forum Des Images que j'ai eu l'occasion de découvrir cette œuvre peu commune. Admirateur que je suis de tout cinéma d'animation hors des sentiers battus, il m'était ainsi logique de profiter d'une telle opportunité.
The Spine Of Night nous propose un univers où on y retrouve une femme parcourant les montagnes afin d'atteindre un espèce de gardien. Elle porte sur elle des fleurs bleues nommées "Lotus" qui semblent être magique. Dès lors qu'elle atteint le gardien, qui garde la pousse de cette fleur, elle commencera à lui faire son récit lui amenant à venir ici.
Divinités, guerres humaines, soif de pouvoir, seront aux centre de ce métrage.
En terme de récit, ce n'est pas la proposition la plus déconcertante que l'on est vu, on reconnait même facilement certaines articulations. Là où le métrage va se démarquer, c'est de part son univers assez particulier. Les codes de cet univers et les révélation se font petit à petit, au fur et à mesure que l'histoire prend en ampleur et surtout en gravité. C'est l'humanité et sa violence qui est constamment remis en cause, son incapacité à faire la paix, son incapacité à faire uniquement le bien. Le film est du coup vraiment violent et dans certaines scènes carrément bien sanglant, donnant tout son sens à l'interdiction -12 qui a fait foi lors de ma séance.
L'animation en elle-même est très bien pensée, clairement états-unienne dans sa manière de faire. Mais une façon de faire états-unienne lorgnant plutôt du côté de celle de Ralph Bashki.
C'est assez direct, pas de grands détails mais donnant des visuels marquant, notamment avec des découpage et transformations de corps qui ne manqueront pas de marquer le spectateur.
Point de réalisme ici, le récit étant assez surnaturel par moment, on laisse vivre les folies de cette univers jusqu'au bout et c'est formidable.
The Spine Of Night est un film qui sera à ne pas manquer lorsqu'il pourra, je l'espère tellement, sortir. Il sera néanmoins pas à mettre devant tout les yeux, cela me semble assez évident.
Ce genre de rareté, il est nécessaire de les soutenir, de les porter.
Un moment de cinéma aussi rare et réussie, il faut sincèrement pas l'oublier.