Film japonais d'arts martiaux de 1974, troisième et dernier opus de la saga. Sonny Chiba revient une dernière fois dans son personnage fantasque de Takuma Tsurugi, celui-ci est plus James Bondien que jamais, n'hésitant pas à utiliser de nombreux déguisements et à faire le tombeur au prêt de ces dames. Le film est clairement plus léger, dans un style pop bande-dessiné plus prononcé avec des ennemis encore plus folkloriques, à l'exemple de cette sorte de mariachi lanceur de rayon laser. L'intrigue est beaucoup mieux construite, se montrant beaucoup plus intéressante à suivre ; même si elle n'évite pas certains passages obligés comme une nouvelle séquence de démonstration d'arts martiaux et aussi la réutilisation pour une troisième fois du flashback sur l'enfance du héros qui pour le coup fait assez running gag. L'humour est plus présent, cet épisode met la pédale douce sur tous les effets sanguinolents au cours des combats qui restent quand même nombreux et plutôt sympas à suivre. Mais cet adoucissement fait perdre une partie de l'identité de la saga qui était certainement l'attrait numéro un pour le spectateur. Reste toujours et encore Sonny Chiba avec son personnage haut en couleur, un antihéros zazou qui ne fait pas toujours dans la politiquement correcte, flirtant avec la misogynie, mais encore plus clownesque, il est toujours prompt à mettre quelques coups de tatanes par-ci par-là. Face à lui entre autres, on retrouve avec beaucoup de plaisir la présence la magnifique Reiko Ike. Un film du vendredi, certes une histoire plus pertinente à regarder, mais on peut surtout regretter une édulcoration des combats qui faisait pour une bonne part le sel de la saga.