Grosse fatigue...

En voyant les critiques dithyrambiques de la nouvelle soupe super-héroïque du côté DC, il est facile de se laisser emporter par une hype incontrôlable. Pour autant, il est nécessaire de réfléchir posément à ce que représente cette nouvelle mouture dans le monde dégueulasse du DCEU, après un premier Suicide Squad que les mots ne sauraient assez dégrader. Plus qu'un renouveau le film est une synthèse de la marvellerie 2010, avec un saupoudrage de Deadpool via le gore et quelques blagues vaseuses. Mais contrairement aux deux exemples cités, cette Suicide Squad s'en sort, et le film est regardable, voire divertissant dans certains moments. Plus encore que dans les Gardiens de la Galaxie (c'était pas bien quand même mdr), James Gunn instaure sa patte. C'est une scène d'intro extrêmement bien menée, avec une belette particulièrement... JamesGunnesque, ce sont des références diverses et variées (j'ai noté Alien et le Seigneur des Anneaux, peut-être Bob l'Eponge pour l'antagoniste), c'est enfin des scènes d'action réussies aux idées visuelles sympathiques accompagnées d'un aspect sale gosse hélas trop peu présent à mon goût. Et si l'on déplorera la proximité avec la soupe des jours d'avant, on sera content d'avoir oublié notre mortalité pendant deux heures. J'espère sans y croire que tout cela s'arrête après, et que ceci soit la synthèse conclusive d'une mode qui a déjà bien trop duré, pleine de blagues foireuses, de mecs musclés en collants et de filles trop badass aux émotions explosives. Mais ça n'arrivera pas, donc fuck les USA. Bonne journée à vous.