The Sore Sight Squid

Ce film est une catastrophe. Rien ne va, tout est mauvais du début à la fin.

Rien n’est logique ou cohérent (attention, nombreux spoilers) :

• Au début du film, le squad se fait trahir. Le traitre se dévoile
  ouvertement, ce qui est grotesque, quitte à devenir une cible pour
  ses alliés trahis. Et pourquoi les militaires tuent-ils le traitre
  mais feront prisonnier Rick Flag et Harley ?


• On apprend ensuite que c’était censé être une diversion pour laisser
  venir l’équipe 2. Dans ce cas pourquoi avoir mis le leader, Rick
  Flag, dans l’équipe 1 ?


• Pourquoi Waller veut-elle forcer l’équipe 1 dans un combat perdu
  d’avance jusqu’à la fin (la mort de Savant) ? Il ne faut pas
  confondre pragmatisme cruel et acharnement inepte.


• A quoi sert la belette ? Et si elle se réveille, pourquoi n’a t-elle
  pas rejoint le squad ? Waller n’a-t’elle pas accès à ses signes
  vitaux ?


• Bloodsport est trop similaire à Deadshot. Il ont même repris
  l’histoire avec sa fille.


• TDK qui prétend que son nom ne veut rien
  dire, on apprend le contraire par la suite. Et pourquoi
  n’utilise-t’il pas des armes, des couteaux ?


• Mongal fait partie d’une race imaginée par l’auteur du comic pour
  présenter un challenge physique à Superman, et là elle se fait battre
  par un hélicoptère.


• Le squad qui ne fait pas la différence entre des rebelles et des
  militaires, c’est juste embarrassant tellement c’est mauvais. Et
  pourquoi Rick Flag ne communique-t’il pas avant son « sauvetage » ?


• La rivalité Bloodsport/Peacemaker dans la jungle où on a vraiment
  l’impression de voir des ados jouant à des jeux vidéo se narguer.


• L’idée du mariage avec Harley donne vraiment envie d’arrêter le film.


• Waller est beaucoup trop passive. Qu’est-ce qu’elle en a à faire de
  sauver Harley ? Et toute son équipe autour d’elle dans son poste de
  commandement fait trop amateur, on n’y croit pas une seconde. Et
  pourquoi ils ne sont pas virés à la fin (Cf. scène post-générique) ?


• Pourquoi bruler la cage à oiseaux ? Ouvrez la cage, laissez les
  oiseaux s’enfuir. C’est juste débile de tout bruler.


• Pourquoi le conducteur du bus a-t’il suivi l’équipe dans le labo de
  recherches hyper dangereux ?


• A quoi sert Thinker ?! Il est interchangeable avec un scientifique
  lambda.


• Rick Flag choisit un disque dur au hasard sans vérifier son
  contenu. Et il aurait pu faire ça discrètement…


• On peut comprendre que l’on fasse des expériences sur Starro, mais
  pourquoi lui donner le plus de nourriture possible ?


• Le but même de la mission n’a ni queue ni tête. Comment être certain
  de tout effacer à l’heure du tout numérique ? Et il n’y avait qu’à
  remplacer le dictateur plutôt que de tout détruire, ça fait penser à
  une petite blague qui circule en Amérique du sud :

Pourquoi n’y-a-t-il pas de coups d’État aux États-Unis ?
Parce qu’il n’y a pas d’ambassade des États-Unis.

Et surtout, il y a une grosse erreur non rectifiée du premier film : le Suicide Squad n’est pas censé sauver le monde. Regardez plutôt les films d’animation Assault on Arkham et Hell to Pay qui ont bien compris l’esprit de la BD.

Concernant le choix du grand méchant :
Le design de Starro est raté. Trop de couleurs vives et trop fidèle au comics. On se croirait dans un Pixar.
Starro était le premier ennemi de la Justice League dans les comics, à une époque (l’âge d’argent) où ceux-ci étaient beaucoup plus légers et farfelus. Rappelez-vous la série télé Batman des années 60…
Le comic The New Frontier de 2004 a émulé la transition de l’âge d’or à l’âge d’argent et avait eu le bon sens de ne pas reprendre Starro pour le remplacer par une menace d’ampleur similaire.
Mais quand bien même, ça aurait pu marcher. On aurait pu faire une version de Starro plus lovecraftienne, à la Ogdru Jahad (Cf. Hellboy).

Le méchant reflète bien le gros problème de ton qu’il y a dans le film. Personnellement, je pense qu’il aurait fallu choisir entre :
- Un hommage aux comics de l’âge d’argent, coloré, psychédélique et bon enfant.
- Un film réaliste, crédible, noir et irrévérencieux.
On a eu à la place un gloubi-boulga ensanglanté qui ne ressemble à rien. On a vraiment l’impression tout le long du film que le scénario a été rédigé lors d’une séance de brainstorming par un groupe d’ados immatures sans que personne n’ait fait le tri à la fin.

Ce film est une purge, et il ne vous fera pas déféquer des étrons arc-en-ciel.