Une vieille femme est assassinée dans une résidence new-yorkaise de grand standing.Mais très vite l'intrigue va se concentrer sur l'étrange fille qui habite l'appartement en face de celui de la défunte et qui vit cloîtrée chez elle.George Gallo n'a jamais réussi à percer à Hollywood.On peut se souvenir,ou pas,de son décevant "Descente à Paradise" en 94."Columbus Circle",qu'il a écrit et réalisé,est une triste daube qui,malgré une présentation au Festival du film policier de Beaune,n'a pu connaître qu'un destin de DTV.Quand on le voit,on n'est pas étonné qu'il n'ait pas trouvé de distributeur tant le maître-mot pour le définir est "indigence".Pauvreté financière bien sûr,avec deux décors,dont le principal est un appart anonyme,d'ailleurs mal exploité,peu d'acteurs et de figuration.Indigence également de la réalisation,plate et désincarnée,digne d'un mauvais téléfilm et truffée d'effets visuels moches et ringards.Indigence d'un scénario manifestement rédigé à la va-vite,qui déroule une pâle histoire dépourvue de cohérence et de lignes de force.Indigence des dialogues,d'une faiblesse et d'une bêtise surréalistes.Le plus surprenant est que Gallo soit parvenu à attirer dans ce sinistre piège une distribution plutôt alléchante comprenant Selma Blair,Amy Smart,Jason Lee,Giovanni Ribisi,Kevin Pollak et Beau Bridges.Des acteurs en plus très impliqués puisque Lee,Ribisi et Pollak sont producteurs exécutifs,le dernier étant même coscénariste du film avec le réalisateur.Malheureusement ces comédiens,visiblement livrés à eux-mêmes,signent des performances catastrophiques.La plupart surjouent abominablement,à l'exception de Ribisi qui,déjà peu présent à l'image,en fait carrément pas assez et traverse l'écran d'un air absent,et de Lee qui se révèle étonnamment bon dans un rôle à contre-emploi de brute épaisse et est le seul à surnager dans ce cloaque.Selma est très mignonne,tandis qu'Amy est définitivement ultra-bandante,c'est toujours ça.