Adaptation d’une série britannique des années 70, « The Sweeney » est le nom d’une brigade volante de la police judiciaire londonienne, dont l’appellation renvoie au « diabolique barbier de Fleet Street » cher à Tim Burton. À la tête de cette équipe de choc, Ray Winstone (qui pour l’anecdote avait joué Sweeney Todd dans un téléfilm en 2006) interprète le Vic Mackey anglais, avec des couilles grosses comme des pastèques, la voix bien rauque et la violence facile. Il est l’amant de sa plantureuse collègue (Hayley Atwell), mariée à un flic de la police des polices, ce qui créera bien des soucis, même si son patron (Damian Lewis) tente de préserver ce groupe de policiers, qui va avoir ici pour tâche de résoudre une curieuse affaire de braquage meurtrier.
Le problème du film, déjà c’est qu’il se la joue trop en copiant « The Dark Knight » au niveau de la photographie et de la musique, alors qu’un peu plus d’humilité aurait sans doute mieux convenu du point de vue esthétique, surtout pour illustrer un scénario finalement assez convenu. Il s’avère en effet que le spectateur se trouve avoir toujours une longueur d’avance sur les flics, déjà pas bien finauds à vouloir tenter d’arrêter de dangereux braqueurs lourdement armés en plein centre-ville, ce qui va avoir de graves conséquences, une séquence d’action faisant ressembler le tout à un « Heat » du pauvre par-dessus le marché. Bref, niveau intensité et qualité, même si la mise en scène de Nick Love fait tout pour se montrer appliquée, on reste bien loin d’une série comme « The Shield » ou du cinéma de Michael Mann, et c’est fort dommage.
J’en espérais une bonne surprise, mais plutôt déçu au final.