Tout d’abord, « Banshee » est la première série produite par Cinemax que je vois, cet ensemble de chaînes faisant partie du groupe HBO et dont la ligne éditoriale semble en découler, c’est-à-dire qu’on y retrouve du sang et du cul, mais le tout dégraissé de l’aspect intello et du caractère prestigieux du mythique diffuseur des « Soprano » et de « Sur écoute ». Bref, en gros Cinemax m’a tout l’air d’adopter sans vergogne un doux parfum de série B décomplexée et « Banshee », créée par Jonathan Tropper & David Schickler, et produite par Alan Ball, remplit donc parfaitement le cahier des charges dans le genre polar « hard-boiled » du vendredi soir : c’est burné, c’est « badass » et c’est bas de plafond. Le show s’avère ainsi être le petit divertissement adéquat pour ne pas trop se prendre la tête, ça castagne sévère (les bastons sont particulièrement « hardcore »), ça baise sec (les filles sont souvent magnifiques) et ça défouraille grave (la petite ville de Banshee semble être la plus dangereuse des États-Unis !). Après, l’intrigue ne vole pas super haut et les scènes d’action sont parfois « over the top » à vouloir être généreuses à l’excès, mais le show se montre plutôt plaisant à regarder durant les 10 épisodes que forment cette saison 1. On y suit un voleur au passé tumultueux, tout juste sorti de prison, qui retrouve la trace de son ancien amour et complice dans le comté de Banshee, situé en plein territoire Amish, et où il va réussir à se faire passer pour le nouveau shérif suite à la mort de ce dernier sous ses yeux.
La saison 2 a été commandée pour une diffusion en 2014 et je continuerai volontiers à m’autoriser ce bon petit plaisir coupable.