It's not TV, it's motherfuckin violence !!!!
J’ai entendu parler de Banshee pour la première fois, il y a environ 3 ans. Présentée comme la nouvelle production d’Alan Ball, le papa de l’excellente Six Feet Under et de la …hum je sais pas comment la qualifier..True Blood, le tout sur une chaîne appartenant au groupe HBO, Cinemax. Au vu du pitch, Banshee m’a d’abord fait penser à Justified, une sorte de cop show localisé dans un lieu paumé des USA, dans le cas présent la ville de Banshee en Pensylvannie.
On va pas se mentir, je me suis planté sur tout les points car Banshee est très très différente de SFU, True Blood ou même Justified, et d’un côté tant mieux parce que la série de Jonathan Trooper est vraiment un pur plaisir complètement over the top, et qui vient d’atteindre des sommets avec sa troisième saison. Sommet que je n’aurais jamais cru qu’elle pourrait atteindre en voyant les premiers épisodes.
Pour raconter vite fait le point de départ de la série, Banshee suit donc les aventures d’un ancien détenu qui a passé 15 ans en prison pour avoir voler des diamants à son ancien employeur avec l’aide de sa petite amie de l’époque qui elle a réussi à échapper aux forces de l’ordre. 15 ans après, cet homme sans nom se rend dans la ville de Banshee, où vit actuellement son ancienne complice sous un nouveau nom. Au même moment, arrive dans la ville Lucas Hood le nouveau shérif. Par un concours de circonstance malheureux pour le shérif, notre homme mystérieux va alors prendre son identité et sa place comme shérif dans la ville de Banshee. Ville qui par ailleurs est entre les mains d’un mafieux d’origine Amish du nom de Kai Proctor et qui va poser des problèmes à notre nouveau shérif.
Ok le pitch n’est pas ce qu’il y a de plus fou, et est déjà complètement invraisemblable au bout de 3 lignes, mais bon Banshee dans sa première saison du moins, est un peu le guilty pleasure par excellence. Rien que voir la première séquence avec cette course poursuite dans New York, on voit qu’on a affaire à une série qui en a rien à foutre des limites et qui va tout faire pour nous envoyer du rêve à coup de grosses scènes d’action qui tabassent, de violence sale avec des mises à morts extrême et complètement over the top, sans oublier le quota de scène de cul digne de HBO.
Si on peut très facilement résumé la première saison comme un concentré d’ultra violence et de sexe cru, la série saura prendre des risques dans ces saisons suivantes, et même si les storylines se contentent le plus souvent d’être l’arrivée d’un gros colosse à la force herculéenne dans la ville de Banshee ( on aura le droit à un albinos, un indien psychopathe ou encore un colonel schizophrène) , la série s’intéresse de plus en plus au passé de ses personnages et notamment de Lucas Hood, personnage particulièrement énigmatique et sa relation avec Carrie. La saison 3 qui est à ce jour la meilleure de la série, et qui touche la quasi perfection avec des épisodes tout simplement à couper le souffle, montre que Banshee essaie à tout prix de s’émanciper de son statut de guilty pleasure à mater le dimanche oklm avec sa main dans le froc. Les réalisateurs tentant des trucs complètement ouf, qui marche quasi à tout les coups, on retiendra cette baston en quasi plan séquence autour d’une bagnole entre Burton et Nola Longshadow, ce huis-clos sous pression où le commissariat est pris d’assaut par une troupe d’indien en fureur ou encore cette séquence de braquage complètement insane mêlant vue subjective grâce à des caméras placé sur les acteurs et footage de caméra de surveillance.
Le casting de Banshee est loin d’être composé d’acteur studio,mais n'en reste pas moins particulièrement sympathique, à commencer par Anthony Starr dans le rôle de Lucas Hood, sorte de Chuck Norris moderne mais qui se tape tout se qui bouge. S’ajoute à lui, l’excellent duo Job( un hackeur efféminé adapte du sarcasme campé par Hoon Lee génialissime ) Sugar (ancien boxeur, actuellement barman, joué par Frankie Faison ex acteur de The Wire) et Ivana Milicevic aperçu notamment dans Casino Royale dans le rôle de son ex-acolyte. On retrouve également dans le rôle de Kai Proctor, Ulrich Thomsen l’acteur danois qui a joué notamment dans Festen, et qui est juste glaçant dans son rôle de mafieux amish, accompagné de sa nièce joué par la jolie Lili Simmons qui pour le plaisir des hommes apparait plus dévêtu que n’importe qui dans une série TV.
Banshee est un véritable coup de cœur, une série qu’au départ on mate pour se reposer le cerveau et voir des scènes de bastons totalement ouf avec des amish, des indiens ou des rednecks, mais qui s’avèrent être bien plus que ça et qui a le mérite de tenter des trucs, et qui s’impose clairement dans le registre des séries télés d’action