Bon, je vais pas le cacher, c'est mon petit coup de coeur séries du moment,
et je ne regrette pas (pour le moment) d'avoir ignoré les quelques très mauvaises critiques que j'ai pu lire ici ou là.
Déjà on va faire le tri. Les gens qui n'ont pas compris ce qu'on pouvait bien trouver à True Blood, et ceux qui attendent d'Alan Ball un auto-remake de SFU, c'est pas la peine d'aller plus loin.
On retrouve dans Banshee, ce qui nous fait bander pour les vampires de louisianne. Du sang, du sexe aussi esthétique qu'explicite (par rapport à la concurrence), des persos assez bas du front, et une intrigue somme toute assez secondaire.
Banshee, comme True Blood, c'est le petit plaisir coupable. Les cordes qu'il fait vibrer sont sensiblement différentes, mais le moteur est le même.
Ici on vient pour la violence, et la tension pas du tout latente qui s'installe rapidement entre Lucas Hood, qui n'a de sheriff que l'étoile, et Kai Proctor, le bad guy qui terrorise la petite ville de Banshee.
En toile de fond, se dessine à coups de flashback, un passé pour le moins agité, qui menace de revenir à tout moment en pleine gueule, sous les traits d'un autre super-vilain, visiblement aussi rancunier que notre caractériel sheriff.
Ajoutons à ce cocktail explosif, une ex-femme/ex-partner-in-crime qui essaye de se faire oublier, un pote geek/drag-queen, un ancien champion de boxe comme hôte, et une sex-friend amish le jour/biatch la nuit...
Tout ça fait de ce divertissement le parfait passe-temps, vide-cerveau, et on guete avec gourmandise le prochain
accès de rage de Lucas qui ne tarde jamais à arriver, le bonhomme ayant le don naturel de se mettre en pétard pour un oui pour un non.
Ses scènes de castagne étant particulièrement réussies et jouissives. (mention speciale à la baston de l'épisode 3 contre le champion de cage fighting/violeur).
J'espère qu'Alan Ball saura une fois de plus renouveler intelligemment cette recette initiale comme il a réussi à le faire avec ses 5 saisons de True Blood. Le début est en tous cas prometteur.