7 courts métrages dont les thèmes marient étonnamment horreur et spiritualité. Un spectacle de marionnettes force une femme à réaliser son emprisonnement dans sa propre fable. Un amateur de sorcellerie rencontre une vendeuse de bijoux occultes qui lui propose un exemplaire du Nécronomicon, mais attention, qui s’y frotte s’y pique. Un homme jaloux et paranoïaque mais qui adore néanmoins sa femme se réveille dans sa salle de bains avec du sang sur lui et une blessure à la main, il se souvient que la veille son épouse et son amant sont venus lui faire leurs confessions. Un homme qui maltraite son épouse subit la mauvaise conscience de ses propres rêves, mais pourrait surtout être perdu par ceux de sa femme. Une petite fille est témoin d’un double accident cruel et sanglant, elle pose toutes les questions possibles sur la mort et la vie à sa mère qui lui répond de manière parfaite. Une SDF sans rêve s’empare de ceux de ses victimes en leur volant leur visions, jusqu’à ce qu’elle découvre malgré elle comment accéder au rêve absolu. Un homme faible et amoureux supplie sa perverse compagne de ne pas le quitter, leur délire commun ayant toujours été dans l’écœurant excès de nourriture, ils vont s’offrir un dernier repas.
L’horreur est absolument atroce, nous tord et nous glace sur nos fauteuils et forcent à la douleur, à la nausée et au détournement du regard, et parallèlement tous les épisodes touchent à la réflexion sociale et amoureuse, interpellent profondément à la philosophie de la vie, et même à la spiritualité la plus belle. Je ne m’attendais pas à tomber sur une pépite aussi prodigieuse et presque contre-nature. Comme je n’en reviens toujours pas je cours retourner le voir.