A vrai dire, j’ai vu il y a longtemps le reboot(le film de 2011 de Van Heijningen) et ça ne m’avait pas particulièrement marqué. Une histoire d’expédition, de pauvres gens perdus dans le froid qui finissent par crever dans la neige. Fin de l’histoire. Le reste de la trame était un peu flou, je ne me souviens plus trop.
C’est donc bien plus tard que je me décidai à regarder l’original. Et une excellente idée j’ai eu, d’enfin me motiver.
Mettons-nous en bonne condition, confortablement installé (et non, pas avec les pop-corns malheureusement) et envoyons le film. Pour dire vrai j’avais à peine fini mon dessert. Heureusement que je n’avais pas le reste du repas, car je pense que c’aurait été difficile de tout finir…
Ce qui m’a le plus retenu l’attention fut tout d’abord la musique. Mais quelle tension ! Comment peut-on faire monter la tension autant à son comble dès le début alors que finalement, il ne se passe rien ? (un hélicoptère, un clebs, du blanc, de la neige…). D’accord un mec se fait tirer dessus, mais finalement, comme les protagonistes, on ne sait pas trop ce qu’il se passe. Que se trame-t-il réellement dans ces froids glaciers ? Une ambiance bien particulière est mise en place, un train-train qui est perturbé. Ce fier pilote de Kurt Russel qui m’a bien fait marrer dès le début et qui clairement, essaye de tuer le temps comme il peut (ou tente de se réchauffer correctement ?) et se tape un peu de ce qu’il se passe. Malgré le peu de répliques que le personnage a, il fini tout de même, et à ses dépends, gérer une équipe qui est complètement paumée et ne qui sait pas comment prendre les évènements. Mais qu’est ce qu’il se passe ?
Le premier finalement a craqué et avoué bien tardivement ce qu’il se passe est le doc, qui comprend et essaye de mettre fin a ses jours. Lâchement ? Pour éviter de vivre ce qui va inévitablement se passer ? Par peur ? Parce qu’il est devenu fou par sa découverte ? On ne sait pas trop. C’est vague.
Une bonne partie du film nous laisse justement dans ce vague. Comme un menteur-menteur. Qui ment ? Qui est le faux ? Qui va se faire tuer ? Est-ce le réel personnage ou une copie de ce personnage ? Tout le long on se laisse porter de surprise en surprise jusqu’à que chacun craque, prêt à poignarder son prochain juste par simple suspicion, à brûler l’autre, ou même à essayer de convaincre son audience que lui-même n’est pas la créature. On essaye de comprendre soi-même, de supposer et d’attendre.
Autre chose, même si le film a quand même bien vieilli, bordel, c’est gore à souhait. On éventre, on enlève, on fouille les entrailles, ça explose : on en a pour toutes les sauces. C’est crado quoi.
On reste du coup tendu jusqu’à l’apothéose de fin, qui nous laisse un certain doute : est-ce vraiment fini ?