La grande majorité des films de Carpenter partent d'un conflit, un conflit qui tend à supprimer l'individu au profit de quelque chose de plus global et surtout de maîtrisé.

En somme le cinéaste n'en fini jamais de se battre contre l'effacement de la singularité au profit de l'anonymat stérile.

La chose n'a qu'un but: copier pour uniformiser le monde en uniformisant les individus. Mais là ou d'autres placerait un héros sauveur redresseur de tord, une sorte de paladin immaculé, Carpenter place son type de héros. Le personnage principal n'agit pas au nom de tous mais en son nom propre. il n'a pas la prétention de répandre ses principes comme doctrine. Il veut déjà sauver sa peau.

Mac Ready n'échappe pas à ce profil, en prenant le contrôle il impose sa vision pour se protéger lui même, aucun héros de Carpenter ne cherche l’adhésion du groupe, il en est de même ici.

The Thing joue aussi sur les paradoxes mais avec une finalité identique, l'étouffement et le malaise provient du fait que : l'on soit seul ou en groupe, le danger est le même (seul on est faible, en groupe la proximité peut créer le danger par contamination), l'espace clos est un enferment avec peu de marge manœuvre, l'espace extérieur est hostile et glacial.

L'omniprésence d'une force supérieure est un thème majeur chez Carpenter, cette omniprésence peut être corruptrice, aliénante, chaotique, malveillante, vengeresse, Impie, politique...(Vampires, They Live, In the Mouth of Madness, Christine, Ghosts of Mars, Prince of Darkness, Escape of NY et LA)...avec The Thing c'est l'uniformisation qui domine, Mac Ready refuse de perdre son identité et comme tous les héros de Carpenter il affronte le péril quel qu'en soit le prix.

Sur une scène finale ouverte à toutes le conjectures, The Thing n'en finira jamais de me hanter.
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le 23 nov. 2012

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