Un film décalé de sens et de réalisation certains aimerons d'autres réfléchirons, pour les moins lucides d'entre vous voici quelques pistes qui éveilleront vos consciences apathiques : Il n'y a aucune cohésion au sein du groupe masculin à la station de recherche antarctique de Carpenter; quand le monstre changeant de forme arrive pour l'attaquer, c'est chacun pour soi. Et bien que les membres du groupe soient joués par des acteurs de personnages familiers et bien définis, la banalité laconique du dialogue les fait tous sonner et se ressembler - il est difficile de dire qui est attaqué et difficile de s'en soucier. La direction de Carpenter est lente, sombre et majestueuse; il semble viser un effet enveloppant, romanesque, mais il n'obtient que de la lourdeur. La première manifestation de The Thing arrive sous la forme d'un chien échappé du camp scandinave. Il devient vite clair que The Thing est capable d'ingérer, puis de prendre la forme corporelle de n'importe quel être vivant. Ce que la vieille photo livrait – et ce que Carpenter a manqué – était un sentiment de terreur intense, une peur que la créature détestée puisse se cacher dans n'importe quel coin ou derrière n'importe quelle porte. Kurt Russell est le héros nominal, bien que l'attitude suicidaire adoptée vers la fin sape son statut de force de l'écran central.
Malgré cela, certains "apprécieront" la recréation par Carpenter d'une station antarctique est parfaite ; nous ne doutons pas un seul instant que ces hommes sont piégés et seuls dans un désert gelé. La nature spartiate du mode de vie alimente la claustrophobie et la paranoïa qui se développent lorsqu'il devient évident que l'un d'entre eux pourrait se tenir à côté d'un extraterrestre. The Thing fonctionne à un niveau viscéral, et pas seulement à cause du sang et du gore.

AdamLebowski
4
Écrit par

Créée

le 3 janv. 2023

Critique lue 41 fois

1 j'aime

Adam Lebowski

Écrit par

Critique lue 41 fois

1

D'autres avis sur The Thing

The Thing
real_folk_blues
9

When Carpenter did love craft for special FX

Revoir un film vous ayant marqué dans votre (extrême) jeunesse et que vous aviez précédemment noté sur ces fameuses impressions gravées dans votre quasi subconscient peut s'avérer...foutrement...

le 12 sept. 2011

160 j'aime

21

The Thing
Kowalski
10

12 hommes enneigés

Bon, aujourd'hui, gros coup de folie, j'ai décidé de m'attaquer à du lourd, du très très lourd! Inconscient va! Je me lance dans la critique d'une des oeuvres figurant au top de mon panthéon...

le 31 mars 2013

145 j'aime

64

The Thing
DjeeVanCleef
10

Antarctique 1982

Où Plissken a encore ses deux yeux et porte une barbe d'Ayatollah. Deuxième adaptation d'un film d'Howard Hawks par John Carpenter après son «Assault on Precinct 13» qui pompait dans l’allégresse le...

le 7 nov. 2013

131 j'aime

31