Un drame judiciaire bouleversant d’humanité sur la Justice, la vérité et la place de chacun dans la société, y compris celle de ceux qu’elle voudrait mettre au rebut.
Après une exposition de qualité mais qui force peut-être un peu le côté mélodrame à grand renfort de musique tire-larmes, The Third Murder prend une autre dimension dans sa seconde partie à la faveur d’un face à face poignant entre l’avocat campé par Masahuru Fukuyama et l’accusé interprété avec beaucoup d’émotion et de retenue par Koji Yakusho. Progressivement, la souffrance et les questionnements de ce-dernier contaminent l’homme de loi, faisant voler en éclat ses certitudes et les nôtres avec. Cette manipulation « pour la bonne cause », dont le film tire une partie de sa lumière dans un récit pourtant bien sombre, est l’une des grandes forces de The Third Murder avec son intelligence et son refus permanent de choisir entre blanc ou noir.
C'est précisément pour ça qu'une question demeure à la fin : la Justice doit-elle être rendue quand la vérité ne peut être connue ?
Vaste sujet dont les jalons sont posés avec brio et subtilité par ce film.