Effectivement, The Tower s'inspire en grande partie du classique La Tour Infernale mais, trente ans après, quel problème y a-t-il à en faire une redite moderne ? Très certainement le plus américain des films coréens, le long-métrage, s'il est un peu long à démarrer après trente bonnes minutes d'exposition, surprend par la suite par son rythme haletant et efficace. Kim Ji-hoon épate par son excellente gestion de l'action et l'utilisation opportune d'un maximum d'effets pratiques, mêlés aux CGI, pour rendre le désastre plus crédible. Le décor est très bien exploité et le réalisateur parvient à vraiment nous plonger au cœur de ce brasier de 120 étages, riche en détails et réalisme, en y incluant des scènes de panique et d'horreur tangibles (ascenseurs, débris...). C'est étonnant que le film ne soit pas en 3D tant plusieurs séquences bénéficient d'une jolie mise en scène toute en slow-motion et pyrotechnie, plutôt innovante. Même le drama autour des persos est bien géré, dans une ambiance globale de chaos, avec juste ce qu'il faut de cet humour coréen atypique.