Ou comment assassiner et faire renaitre mille fois un spectateur par la beauté d'un cinéma divin ...

Mon film préféré, de très loin.

Bande-annonce :
https://youtu.be/sZ-4swSmGLo?si=4taIACZUyav7eVTS

Une méditation profonde et transcendante, en soi, à mes yeux.
Vu une seule fois en 2011.
J'aime énormément ce réalisateur, depuis : Terrence Malick.

Je préviens cependant. Il ne plaira pas à tout le monde. C'est un film " immense" , en tout cas pour moi et pour quiconque y est réceptif.
Son cinéma a toujours parlé à mon âme.
Par sa profondeur, son esthétique, sa dimension spirituelle et divine, sa dimension, son amour de la vie.... Avec ses ombres et ses lumières.
Toujour selon moi, Terrence Malick est un Mozart, un Beethoven, un Jean-Sébastien Bach... Du 7ème Art. Du monde incroyable et fascinant des salles obscures ou du cinéma où qu'il se présente à vous. Un maître absolu du genre, comme un Monet, un Turner, un Friedrich ou Rembrandt en peinture...

Ce qu'il m'a donné envie d'écrire à son sujet, à l'époque :

" Le cinéma tel que je l'attendais sans me l'avouer depuis toujours ... " ," Tout juste divin ..." , " Film à méditer sans modération aucune ... " , " Cathartique, absolu, fini ou infini, immense et en un sens, parfait. "
Voilà donc les premiers mots qui me viennent à l'esprit à l'évocation de cette œuvre de Terrence Malick découverte quelques temps après sa sortie en salles obscures.
Et s'il fallait sélectionner une œuvre de maître comme on choisirait un unique tableau pour illustrer l'art pictural, l'art septième serait ici indéniablement représenté par " The Tree Of Life ".

Quelques personnes n'ont pourtant pas été sensibles à ce cinéma là, jusqu'à même quitter la salle avant la fin de la projection.
Je ne puis f'ailleurs en rien leur en vouloir : la singularité de l’œuvre et son caractère hermétique peuvent indéniablement rebuter.
Et puis, l'enchainement de scènes supposées trop différentes, les envolées lyriques ou visuelles peuvent susciter une harmonie magique que ne percevront pas certains spectateurs. C'est ainsi. Je fais sans doute partie de ces priviligiés qui eurent la chance de spontanément ressentir, recevoir et percevoir sans effort aucun ce cinéma si particulier et unique de Terrence Malick. .
Question de sensibilité ? De réceptivité à la particularité de ce type de cinéma, plus certainement, laquelle appelle nécessairement à une forme d'intuition et pourquoi pas un cheminement méditatif au préalable. ( TM ayant lui-même pratiqué longtemps).
La pratique régulière de la méditation favorise probablement la révélation de ces atomes crochus.
Nul doute que ce cinéma là ne cherche pas à toucher un maximum de personnes en les brossant dans le sens du poil.
C'est un défaut pour certains, une qualité pour d'autres.

Pour moi, ce sera une qualité, indéniablement : chef d’œuvre absolu qui brillamment retranscrit l'univers intrinsèquement lié à notre essence même depuis la nuit des temps, un grand TOUT dont nous sommes partie intégrante.

L'esthétique, la force, la méditation, la sensibilité, le génie, la joie, le drame, tout ce qui nous lie au tout avec ou sans dieu est là. Sublime ...

Le plus incroyable dans cette aventure est qu'il était " impossible " de traduire tout cela à la fois par la langue du 7ème art
Mais qu'a réussi Malick ici ?
Transformer justement cet " impossible " en " possible", défier les lois, croquer l'incroquable, cerner l'incernable, énoncer l'ineffable, braver les limites intellectuelles et sensibles pour toucher au plus profond nos personnes .
Et enfin... Chuchoter qqc. à ce que d'aucuns appelleraient " l'âme ".

Mais les mots doivent bientôt laisser place au silence car cette œuvre magistrale va bien au-delà de nos limites humaines.
C'est l'indicible et grandiose qui sur l'écran de la salle obscure, s'est révélé un instant, pour nous assommer, nous assassiner, nous reprendre la vie et nous faire enfin renaître, mille, cent mille fois...

Il se trouve d'ailleurs que cela fait désormais ( et je n'exagère rien ) des années et des années que le catalyseur de cet "Arbre de Vie " opère en ma personne. Cela a commencé en milieu de film puis a continué quand tout fut éteint.
JAMAIS, JAMAIS AUCUN autre film n'avait produit un tel effet. Effet aussi durable, profond qu'intense.
Les émotions et perceptions liées à l'expérience de ce film sont aussi bouleversantes qu'intraduisibles, en mon cas tout du moins, et ce fut là une claque monumentale dont je ressens encore et encore la résonance intime.

Une immense gratitude va donc à Mr Malick qui redonne au 7ème art son caractère absolument merveilleux, aimant, subjuguant, bouleversant et magique.
Un infini merci, maestro, pour ce brio et cette générosité sans borne.
Vous m'avez juste ici tué et fait renaître plus d'un millier de fois par votre cinéma ...