L'attente était trop importante. Il est vrai qu'un film de Terrence Malick est un événement trop rare pour ne pas susciter de l'attente... The Tree of Life n'est pas une répétition d'un ancien film du cinéaste, c'est un fait. Terrence Malick est allé ailleurs, il propose une expérience de cinéma qui évoque par certains aspects Enter The Void, celle de Gaspard Noé. Le film de Malick semble un peu l'inverse de celui de Noé : l'expérience de cinéma n'est pas vraiment éprouvante, même si elle peut paraître étouffante, elle est indéniablement immense.
On adhère ou on n'y adhère pas, je penche de mon côté pour la première option. Terrence Malick n'a pas changé du tout au tout, on retrouve ses thèmes phares, ses habitudes de travail, son observation de la nature et on peut même tisser des liens avec ses films précédents et noter que dans la chronologie de l'histoire des États-Unis, The Tree of Life vient se placer après La Ligne Rouge qui suivait Les Moissons du Ciel et même Le Nouveau Monde. En un sens, Terrence Malick poursuit là son fascinant travail. Reste à savoir comment il va maintenant le poursuivre, réponse en théorie dès l'année prochaine.