Les émois de Terrence Malick
Oui , les tournesols , c'est joli. Les embruns et l'air marin , ça aussi c'est joli , tout comme les canyons , les arbres , les menthes religieuses , les feuilles mouillées , la planète Saturne et les dinosaures. Le vide aussi c'est joli. De toute façon tout est joli avec un chœur et un orchestre derrière.
Ce qui est dommage , c'est qu'on sent un réel talent de cinéaste. Le cœur du film réserve en effet son lot de scènes touchantes , de performances d'acteur louables et de finesse cinématographique , y'a pas de doute là-dessus. C'est pour cette partie du film que j'accorde 4 points. Ce point est important : personne ne réfute la beauté des images et le sens du cinéma de cet homme.
Mais le reste est , de mon point de vue , un maelström d'inepties. Les exercices de style , la photo magnifique , tout ça est gâché par la durée de cette masturbation philosophico-religieuse que nous sert Malick , et qui est tout à fait convenue. La vie est belle : Bonne nouvelle !...
Juste après le visionnage , passablement énervé , j'hésitais entre qualifier Terrence Malick de grand émotif sensible et réservé , ou de mégalomane prétentieux. Qu'il soit l'un ou l'autre , je n'en sait toujours rien , mais je lui en veut. Je me suis vraiment emmerdé.