De Terrence Malick je ne connaissais que le sublime Moissons du ciel, porté par un lyrisme flamboyant, ode élégiaque à la nature ondulant au rythme du vent dans les champs de blé, sur fond d'histoire d'amour et de rivalité à la fin du XIXe siècle.
Tout et son contraire a été écrit sur ce cinquième film du cinéaste que je viens de regarder et d'entendre : oui, car c'est une véritable symphonie qui donne à voir l'origine du monde, le sens de la vie, la famille, l'amour et la haine, le deuil et la mort, toutes choses que préside le grand organisateur là-haut.
Une réalisation, non pas "prétentieuse et absconse" comme j'ai pu le lire, mais qui témoigne plutôt d'une formidable ambition, hommage naïf mais surtout inspiré à la beauté de la vie, à sa création et aux mystères de l'univers, l'homme, créature divine, n'étant qu'une infime partie de ce Tout.
Belles prestations du jeune Jack, partagé entre l'amour et la haine, confronté à l'autoritarisme de son père: Brad Pitt, crâne rasé, mâchoire serrée, nostalgique d'une mère douce et aimante qui n'appartiendrait qu'à lui, l'aîné des trois frères.
Des images somptueuses, un film envoûtant et déroutant parfois, fascinant poème de L'arbre de vie.