Sans blague ! Je l'avais déjà croisé sur sens critique, en me disant: "il faudra que je le regarde un jour". Mais, sensible au sujet, j'attendais le hasard d'une soirée de glandage, alliée à la disposition d'esprit. Les conditions étant réunies, j'ai visionné la moitié du film, d'un trait. Me suis extirpé du plumard pour aller donner des croquettes à mon chat et, comme un éclat de rire, ça a retenti dans ma tête : "quelle merde !".
Oh ! Ouais ! quelle bouse ce film ! J'avais lu des trucs bien léchés sur l'esthétique, moi je ne sais pas, je dois être un gros bouseux, mais je n'ai vu que des scènes propres à l'univers de la publicité. Le père un peu austère qui élève ses fils au millimètre... et alors ? Le père qui va à l'église... et alors ? C'est juste un guignol pas drôle, un buveur de bière devant sa TV mais à l'envers. Et les bondieuseries ! Je n'ai pas mené l'enquête, suis cependant certain que le morceau a été plus qu'encensé par le journal La Croix... Ah ben si ! "Œuvre monumentale; métaphysique et poétique" ! M'étonne pas, j'avais l'impression d'être à la messe. Et pour les zozos qui utilisent le terme métaphysique afin de camoufler le vide de leur réflexion, il est bon de rappeler ces mots de Kant: "[...] il n'existe encore à ce jour absolument aucune métaphysique". Les passages sur l'enfance sont tellement mièvres ! Moi quand je revois ma mère, c'est jours accompagnée d'un vin cuit et d'une Gitane... alors ses petits bisous sentaient soit l'alcool soit le tabac.
Et pour ce qui est du sujet: plaisanterie ! Ça ne mérite pas un film. Enfin bon, si j'avais ignoré le réalisateur, j'aurais pensé à Lars Von Trier. Mais il est probable que ce dernier en aurait sorti quelque chose de bien. Là, quel est le but ? Dire qu'il est difficile de perdre son frangin ? Quelle farce !
Conclusion: j'ai juste eu l'impression que le sujet du film est tout simplement éludé, car traité avec ignorance, au profit d'un pieux discours bien loin enfoncé.