-Truman Burbank est victime d’une télé-réalité plus intrusive et abjecte que « Les Anges ». -C’est possible ?! -Eh oui, même si ce héros-là est bien plus classe et charmant que Nabilla et consorts.
-Encore heureux !
Ce film a été réalisé par Peter Weir et est sorti en 1998. C’est une comédie dramatique dont l’acteur principal est Jim Carrey, dans le rôle de Truman Burbank. Cette œuvre a remporté plusieurs prix, notamment aux Golden Globes 1999, dans les catégories « meilleur acteur dans un film dramatique » (Jim Carrey), « meilleur acteur dans un second rôle » (Ed Harris) et « meilleure musique de film » (Burkhard Dallwitz et Philip Glass).
Truman Burbank est un employé d’assurance ayant une existence de parfait Monsieur-tout-le-monde. Il a une femme, des parents, un meilleur ami. En bref, il est heureux. Ce que Truman ne sait pas, c’est que sa vie tout entière est en fait une télé-réalité. Tous les personnages qu’il rencontre ou a rencontrés sont des acteurs et la ville où il réside consiste en un gigantesque studio de production. Des millions de spectateurs regardent en permanence ses moindres faits et gestes. Mais un petit grain de sable va se glisser dans la mécanique : Truman a des envies d’ailleurs, il se sent l’âme d’un voyageur… Qu’adviendra-t-il de cette victime du divertissement à outrance ?
Pour commencer, j’ai trouvé que l’idée de ce monde est excellente. Cette science-fiction me semble très actuelle déjà, notre ère faisant face à l’apogée des télé-réalités, mais également dérangeante car elle pose une question essentielle : jusqu’où peut-on aller en filmant la vie des gens ? Dérangeante aussi parce que le réalisateur a su toucher la corde émotionnelle des spectateurs en mettant en scène cet attachant personnage qu’est Truman dans un univers totalement mensonger. Comme disait à juste titre ce grand penseur qu’est Van Damme, de son prénom Jean-Claude, en vérité, la vérité, il n’y a pas de vérité ! Et ce n’est pas Truman qui le contredira.
Tout est donc faux dans la vie du pauvre bougre et j’ai personnellement été plongée dans une méditation intense en me questionnant sur toutes les possibilités que l’on aurait si l’on faisait réellement subir cela à un individu (c’est-à-dire placer cet individu dans une ville créée de toutes pièces et régit par d’autres règles que les nôtres). Ce serait une véritable expérimentation psychologique et sociale, qui ferait surgir des opportunités autant fascinantes que terrifiantes. Évidemment (ou en tous cas je l’espère), ce genre de pratique ne se produira pas, vu l’inhumanité et la monstruosité d’un acte pareil.
En revanche, le scénario m’a semblé franchement banal. Un héros aux allures de gendre idéal, un amour de jeunesse qui laisse des traces et un happy end : la formule est connue. Le film est malgré tout plaisant notamment grâce au charisme de Jim Carrey, absolument parfait. De plus, il n’y a pas de temps morts et les péripéties s’enchaînent avec fluidité, donc vous devriez éviter d’avoir à supporter les ronflements de la belle-mère assise à votre droite (oui c’est un bon film à regarder en famille).
En résumé, The Truman Show est un sympathique film devant lequel vous passerez un moment de détente mérité. Pas besoin de trop réfléchir, on se laisse porter et on en ressort avec le sourire. Sourire qu’on aimerait bien avoir semblable à celui de Jim Carrey, et grâce auquel il nous éblouit durant ces 103 minutes de plaisir. Et au cas où vous ne le reverriez pas, une bonne soirée et une excellente nuit !