The Tunnel par Lucas Hueber
C'est foutraque. Et pas dans le bon sens du terme. C'est le bordel, c'est parfois chiant à mourir. Putain, hé. Qu'est-ce qu'on a besoin de se taper une intro de 10 minutes sur le thème de l'eau ? Quelques panneaux pour expliquer la situation, c'était bouclé.
Des acteurs fadasses, un mec qui ressemble à Bear Grylls, un preneur de son de 25 ans avec un moustache des années 80 à faire trembler Raymond Domenech. Une histoire un peu capilotractée, qui tire sa force, finalement, de l'arrogance de cette tête à claque de journaliste. J'ai pas très bien compris à quoi tous les personnages servaient, mais bon. On va dire qu'à part 4 crétins assez cons pour descendre dans un métro souterrain, les autres personnages sont assez inutiles.
Donc venons-en au nerf de la guerre. La créature. Que l'on verra moins d'une dizaine de fois. Entre 5 et 7 fois, même, si mes souvenirs sont bons. Et c'est assez pour te mettre carrément mal à l'aise. Parce que, quand tu vois pas bien à quoi ça ressemble, à chaque fois qu'il y a un peu de noir trop longtemps, ben t'es vite fait mal à l'aise et tu te caches à moitié les yeux pour pas trop flipper. Parce que c'est là que ce film est vicieux. Dès le début tu sais (c'est tellement gros) qu'il y a quelque chose qui va pas. Au début, tu flippes pas, c'est quand tu vois certaines scènes que tu commences à te décomposer petit à petit.
Donc oui, ce film vaut bien un 6, parce qu'ils sont très (trop) peu nombreux à me mettre mal à l'aise (ce qui, pour moi, est pire que de me faire peur), mais vraiment. Bien que la qualité du scénar soit plus que médiocre, le film remplit parfaitement son rôle, te foutre mal à l'aise de la pire des manière possibles.