Bon j'avoue, un désir nostalgique m'a incité à regarder ce téléfilm. Il faut dire que j'avais entre 10 et 12 ans à l'époque où elle était diffusée et qu'elle a donc marqué mes fins d'après-midi devant la télé. L'idée de raconter l'histoire vraie de cette série "culte" et de ses acteurs n'était à priori pas mauvaise. Seulement, après avoir vu le film adapté du livre autobiographique de Dustin Diamond (Screech), on ne peut que constater que cette histoire n'a pas grand intérêt. En fait, on n'apprend quasiment rien de plus que ce qu'on pouvait imaginer en regardant la série : ces acteurs sont fades, proprets et lisses comme leurs personnages. Le problème c'est qu'on nous vend ça comme un truc un peu "interdit", scandaleux ou du moins non officiel. Il n'y a pourtant pas un seul passage choquant. On pouvait s'attendre à des histoires de sexe, de drogue, d'embrouilles entre acteurs, etc. Mais non... Tout le monde a l'air de bien s'entendre et d'avoir eu une adolescence sans soucis. Bon OK on apprend que Screech a bu un peu de vodka et fumé un joint, que Zack était amoureux de Lisa et non de Kelly et que Slater a emballé une ou deux fans... Mais sérieusement, on est loin des révélations promises. Si vous vous attendiez à un peu de trash, on en est très loin. En fait, on a l'impression de regarder un long épisode de "Sauvés par le gong" tellement tout est coloré et aseptisé. Les producteurs ont peut-être eu peur des éventuels suites judiciaires mais il est difficile de croire que des ados stars aient été si sages malgré le succès, l'argent et le milieu dans lequel ils évoluaient (surtout quand on voit ce que certains sont devenus quelques temps après la fin du show). Bref, on retiendra simplement que les acteurs qui jouent Zack et Screech sont très ressemblants et sans doute plus doués que leurs modèles. En revanche, les filles n'ont pas grand chose à voir avec les interprètes originales. Si au début on prend plaisir à retrouver les personnages de notre enfance, les décors et les gimmicks de la série (notamment le fameux "time out" quand Zack s'adresse à la caméra), on se lasse vite et on attend en vain que quelque chose d'inattendu ou d'un peu subversif se passe. Au final, aucune surprise et on se sent roulé par le "unauthorized" du titre qui n'est qu'un argument publicitaire.
