Quand vous voyez plusieurs films dans la même journée, vous vous rendez rapidement compte de la différence de qualité dans la réalisation. Vous faite attentions aux plans, à la caméra, la mise en scène, ce qui m'est arrivé aujourd'hui, en regardant The Believer et le film dont je vais vous parler, The United States of Leland.
Hormis la présence de Ryan Gosling aucun point commun, seulement qu'avec un excellent sujet de base, on peut tout aussi bien rater son film qu'en faire quelque chose d'excellent.

The United States of Leland nous raconte l'histoire de Leland P. Fitzgerald un adolescent sans problème qui du jour au lendemain, sans qu'on en sache pourquoi poignarde à mort un jeune handicapé mental.
Envoyé directement dans un centre pour mineur, il attirera l'attention d'un professeur aussi bien intéressé par la personnalité fascinante du jeune homme que par l'idée d'écrire un bouquin sur lui.
Au fur et mesure ils tisseront une relation privilégié permettant d'en apprendre plus ce fameux Leland qui donne l'impression que rien ne le touche.

Dès le début de ce récit, la façon de filmer, de nous présenter les différents personnages de manière un peu floue mais maitrisée, capte notre intérêt.
Agrémenté par des flashback tout au long de l'incarcération de Leland, qui nous offrent une chronologie limpide et intéressante sur l'évolution d'une tonne de petits détails qui accumulées, nous conduisent au drame.

Servi par une pléiade de comédiens talentueux, ça fait plaisir de ne pas voir Don Cheadle jouer au clown comme à son habitude et même Chris Klein reste sobre, ça tient du miracle. Quant à Ryan Gosling, il est comme toujours pour moi d'une brillante justesse. Difficile de l'imaginer un an avant dans le rôle d'un néo-nazi à la musculature imposante, alors qu'avec sa frêle apparence et sa réserve, il semble à peine sortir de l'adolescence.

The United States of Leland malgré un sujet lourd à traiter, ne sombre jamais dans le larmoyant, ou le pathos. Très digne, il est emprunt tout le long d'une certaine mélancolie, d'une pudeur paradoxale à la violence du crime commis jamais montrée à l'écran cependant. Sublimé par une très jolie OST, le film se termine comme il a commencé dans une extrême douceur, comme protégé par une bulle durant laquelle on reste plongé quelques minutes encore après le générique de fin.
Kobayashhi
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le 3 août 2013

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