On ne connaissait pas le groupe The Velvet Underground, et l'on venait très confiants (il s'agit quand même d'une œuvre de Todd Haynes, le réalisateur de l'excellent Dark Waters) pour découvrir un univers nouveau. Après le film, on ne connaît toujours pas le groupe. On ne va pas vous mentir : on s'est copieusement ennuyé dans ce documentaire uniquement basé sur des petits interviews en face caméra sur le côté de l'écran avec de l'autre des images qui n'ont rien à voir avec le sujet (la forme est épouvantable). Ce montage est déjà très laid en soit, mais il déconcentre (le temps que l'on se demande pourquoi on regarde une foule de gens en noir et blanc tandis qu'on parle des relations au sein du groupe, on culpabilise d'avoir peut-être loupé des informations importantes). Autre défaut majeur du film, il part du principe qu'on maîtrise déjà bien le groupe et son histoire : on ne met que les noms des intervenants, sans préciser qui ils sont (batteur, guitariste, manager ? Ce que l'on en sait, nous...), on ne dit rien des rencontres entre les joueurs ou sur la discographie (ce qui pourtant nous intéressait, en fait... Ne serait-ce que pour contextualiser les interviews). Ici seules les petites anecdotes intéressent le documentaire ("J'étais en froid avec untel", "Untel fumait beaucoup", etc... Formidable, surtout partant du postulat qu'en tant que parfait néophyte, on ne sait pas du tout de qui on parle). Non seulement on n'a rien appris (compris), mais on a trouvé le temps long avec ces images peu esthétiques ou hors-sujets.