Mon manque d’impartialité penche en faveur des films de Spike Lee et ce film tragi-comique en fait partie. Alors, j’ai trouvé que "Bamboozled" est un terme argotique qui signifie tromper ou duper quelqu'un. Dans le contexte du film de Spike Lee, le titre fait référence à la façon dont les spectacles de blackface délassent et réconfortent les spectateurs de music-hall en perpétuant des stéréotypes racistes. Ces Stéréotypes étaient voulues et entretenue par les riches promoteurs du spectacle.
Dans son film, Spike Lee explore la réactualisation des minstrels show où des acteurs maquillés incarnaient des caricatures de Noirs et rencontrent un franc succès.
Cette fresque que nous donne Spike Lee, représente une face sombre de la culture noire américaine, mais Spike Lee fait un devoir de mémoire de la culture noire et un rappelle du marché capitalo-raciste du divertissement américain. En France, l’exemple du clown souffre-douleur Rafael Padilla, alias le clown Chocolat fait écho au système américain, bien que de manière anecdotique.
J’interprète le film "Bamboozled", dans un sens politique : l'exercice du pouvoir capitaliste s’observe à travers ses farces grossières, où les coutumes de l’esclavage servent de distractions aux familles dominantes et aux promoteurs sans scrupule à la solde du systéme économique.
J’imagine que, Spike Lee dénonce les manières dont le divertissement est utilisé comme outil de propagande spectaculaire et de justificatif barbare des pratiques coloniales.
"Bamboozled" demeure un élément essentiel du cinéphile militant et une œuvre incontournable pour saisir les enjeux des société marchande. Cette article rappelle, au moins dans les grandes lignes, la véritable histoire du "Very black show » tels qu'ils ont été propulsé au temps des minstrels shows et de leur incidence sur les rôles des personnages noires dans l’univers du cinéma hollywoodien.