Un film qui a tout à fait sa place en deuxième partie de soirée sur NRJ12... Une bluette pour ados qui mêle le bad boy cliché (le jeune en réinsertion professionnelle, ex-militaire renvoyé pour violence mais pas méchant, maintenant mécano à grosse bécane...) et la jeune naïve qui semble débarquer dans sa propre vie (elle découvre que son
père a une liaison
, qu'il
est un monstre dangereux qui pourrait la tuer
...) et un scénario dont les rebondissements sont tirés par les cheveux et font hurler (de rire) les spectateurs qui osent réfléchir devant telle production. On n'a pas pu s'empêcher de s'exclamer à la sortie : "La fille voit une plume, ça y est,
c'est son père le meurtrier
?!!" et il est difficile de soutenir l'argument du film "mais elle était de la même forme que l'autre, et trempée d'encre...", à quoi on rétorquera d'une part l'excellente mémoire de la jeune fille qui se rappelle des détails très précis de sa prime enfance, les autres raisons qui amènent plus vraisemblablement une plume à être encrée, et les probabilités incroyablement faibles pour que tous ces événements soient liés (on pense que cette jeune fille a plus de chance de gagner à la loterie tous les jours plutôt que tomber amoureuse
du frère de la victime tuée par son père, victime elle-même enceinte - sans que la famille ne le sache, presque à terme... Mais bien sûr - du jeune Aaron qui est élevé comme le frère du bad boy
). Sans compter que l'on avait compris la pseudo-chute finale du
frère qui est en fait le neveu
du jeune amoureux (il est
né juste quand la sœur est morte
... Ah. N'en jetez plus, on a compris). Et la longue suite de roucoulades entre les tourtereaux donne lieu à des scènes aussi puissantes qu'intelligentes : "Tu es là ?" - Vroom - "C'était toi ?" - Vroom vroom, et s'ensuit les premiers regards en direction de la voisine de siège, tout aussi interloquée par la stupidité ambiante des dialogues. Epargnez-vous également la fin tire-larmes qui tente avec sa scène d'action ridicule (digne d'un polar bon marché) et son dénouement très attendu, de faire pleurer dans les chaumières, mais ne suscite que dédain (et regards appuyés sur la porte de sortie) de la part des spectateurs de plus de 12 ans.