(...) On l’attendait celui-là, The Virgin Psychics est le quatrième sur cinq des films de commandes qu’a réalisé Sion Sono cette année, et ce n’est franchement pas le meilleur. La présentation en amont de la projection nous prévenait que le film nous offrait tout ce qu’il promettait dans son titre. Le problème c’est qu’il n’offre littéralement que ça, une bande de vierges avec des Pouvoirs Extra-Sensorielles. Pendant quelques dizaines de minutes, c’est assez drôle, mais dés les premières redondances de mise en scène, le long-métrage commence à ennuyer. En plus de nous servir les mêmes blagues pendant presque 2 heures, Sion Sono construit son film autour d’une séquence que l’on se lasse de voir au bout de la 5ème fois. Sinon, c’est comme d’habitude, c’est très rapide, ça ne s’arrête jamais et contrairement à ses films comme TAG ou Tokyo Tribe, on aurait bien aimé qu’il s’arrête pour essayer de nous raconter quelque chose. Ici, il ne fait qu’enchaîner les mêmes séquences pseudo-érotiques les unes à la suite des autres, espérant titiller un peu les spectateurs. Malheureusement, la seule chose qu’il arrive à faire, c’est provoquer l’agacement devant cette interminable collection de plans culottes et de soutien-gorges. Mais bon, voilà, le vrai problème que j’ai eu avec ce film, c’est cet espèce de discours ultra limite sur l’homosexualité, en nous faisant du seul personnage lesbien du film la méchante, puis lors d’une autre séquence, deux jeunes filles qui s’enlacent se réveillent soudainement de leur étreinte hypnotique, que pour mieux se rejeter d’un air de dégoût profond (cette séquence m’a laissé sans voix). C’est peu vous me direz, mais dans le non-discours ambiant dans lequel est plongé le film, ça m’a profondément dérangé. Je comprends l’étendu parodique du film, mais en y semant quelques idées comme celles que j’ai cité plus haut, sans recul quel qu’il soit, on participe malgré tout à cet hétéronormalisation ambiante que l’on peut voir dans la plupart des films. Surtout lorsque le but ultime de notre héros est de retrouver son âme sœur (féminine, bah oui c’est un homme, faut pas déconner) qu’il a rencontré lorsqu’il était encore dans le ventre de sa mère. Malgré tout, The Virgin Psychics dévoile ses clés de lecture dans une séquence finale, qui aurait du conclure le film bien 45 minutes plus tôt. Il n’en reste pas moins qu’un film de mecs un peu débile, dans lequel des femmes en bikini se jettent sur des hommes, c’est bien connu, elles aiment toutes ça. (...)
Tiré du journal du festival du PIFFF 2015 : lire l'article entier sur mon site...