Un réfugié d’un autre monde s’installe dans une famille bourgeoise, couche avec tous ses membres et les libère. Transformant ainsi un cadre familial en un lupanar orgiaque.
Bruce LaBruce (L.A. Zombie - 2011) revisite à sa façon le sulfureux Théorème (1978) de Pier Paolo Pasolini et en restitue une oeuvre diamétralement barrée. On connaissait les penchants du réalisateur pour le porno gay, une fois de plus, on n’y coupera pas, puisqu’en fin de compte, The visitor (2024) n’est ni plus ni moins qu’une oeuvre queer & pornographique qui se veut faussement outrancière (et de façon gratuite) avec quelques scènes à la limites du gerbatoire
(lorsque le Visiteur urine dans la marmite et défèque dans une assiette et que tous les convives mangent sa merde et s’en tartinent la bouche).
The visitor (2024) mélange à lui tout seul l’érotisme queer et la Sci-Fi (avec ce migrant qui débarque à poil au bord de la Tamise et qui va forniquer avec l’ensemble de la famille). Cette relecture pourrait être considérée (lors de certaines scènes) comme un remake plan par plan tant il y a des similitudes, en dehors de quelques différences notables (dans la version de 1978, c’était un homme blanc qui tapait l’incruste dans une famille bougeoise et dans la version de 2024, c’est un homme noir qui débarque dans une famille bourgeoise et gender-fluid).
Pour le reste, le réalisateur canadien va s’efforcer de mettre en boîte un film faussement provocateur et pseudo politique sur fond de libération sexuelle et de capitalisme, avec en gros caractères et de façon stroboscopique, des phrases assez ridicules (avec parfois des jeu de mots “paix-nétré” et des incitations qui prêtent plus à sourire qu’autre chose telles que "ouvrez les frontières, ouvrez vos jambes", “libération anale maintenant”, “envahis mon cul” ou encore “colonise le colonisateur”).
Puis, quitte à vouloir choquer, autant enfoncer la porte à grand coup de pied, lorsque le film vire à l’inceste, au point d’en devenir abjecte (tout en n’oubliant pas de nous asséner une énième phrase totalement grotesque “incest is the best”).
Bref, c’est vulgaire et involontairement drôle, pas intéressant et parfois mal joué. En dehors de la présence quasi christique mais surtout phallique (!) de Bishop Black, il n’y a pas grand chose à en retenir.
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