On est parfois déçu(e) quand on entend faire l'éloge d'un film, et si j'avais plutôt un préjugé favorable quant à celui-ci, l'avoir vu m'a définitivement comblée.
La renaissance de ce professeur d'économie, confit dans ses habitudes et sa triste routine, qui ne ne travaille plus, n'écrit plus, ne vit plus, mais comme il ose se l'avouer, fait semblant , sonne si vrai, si juste, que l'on se réjouit pour lui, admirable Richard Jenkins(!) et que les accents du djembé résonnent en nous comme une délivrance.
Et puis il y a ce jeune acteur syrien, ce visiteur incongru , qui lui donne, et NOUS donne une belle leçon de vie : sa mère, c'est la formidable actrice Hiam Abbas, femme libre et bouleversante dans cet amour qui la lie à son fils , "une belle personne" crie Walter aux gardiens de la prison.
Pour Mouna cet homme est devenu son "habibi", celui qu'en d'autres circonstances elle aurait pu aimer.
Une histoire de coeur qui fleure bon l'humanité et la tolérance et des interprètes merveilleux qu'on n'oublie pas.