Jerry est sympa, mais fallait pas qu'il écoute le chat.

Sing a Happy song, surtout en lisant.


Mon plus grand malheur, au regard de The Voices, c'est de ne pas avoir pu le voir au cinéma. Vois-tu, toi qui me lis, il faut que tu saches que j'ai regardé ce film seul. Non, non, c'est pas ça la partie malheureuse de l'histoire, mais c'est important pour la suite.
Bref, quand je regarde un film seul, j'ai généralement mon ordinateur à portée de main et personne pour me critiquer. Et je suis un grand adepte de la pause à tout va, et tout va à vau-l'eau. En fait, dès qu'un truc me dérange, m'effraye, me fait rougir (oui, oui, ça arrive), ben je fais pause.
Machinalement.
Alors quand je suis avec quelqu'un, je peux pas le faire, j'me retiens. Quand je suis au cinéma, je le ferais bien, mais j'ai jamais été très porté sur le lynchage public...
Donc, maintenant, tu comprends mon grand malheur, qui n'est pas la solitude, mais bien le fait que ma foutue main est indépendante de mon cerveau et me colle des pauses intempestives à tout bout de champ.


Sinon, le film est bon. Vraiment. Autant te le dire tout de suite, je vais être un peu partial. Qui ne l'est pas, hmm ? Sûrement pas toi, ça c'est sur. D'ailleurs, tu n'est pas meilleur que moi, non, non... on est tous égaux ici, et moi plus que les autres.
Et puis, comment pourrais-tu résister à la sympathique frimousse d'un Ryan Reynolds presque attachant en psychopathe sympathique, tiraillé entre la voix de la raison, la voix du mal... et toutes les voix qui polluent sa vie quotidienne. En effet, Jerry taille souvent la bavette avec son gros toutou Bosco et son vicelard de chat répondant au doux nom de Mr Whiskers. Tu vois, moi je suis plus un gars à chien, donc déjà j'ai aimé le parti pris du film.
Pourtant, Jerry semble foncièrement heureux. Aux yeux de ses collègues, tous heureux de son travail. Aux yeux des spectateurs, surtout. Marjane Satrapi se débrouille bien, usant et abusant, manipulant les couleurs à dessein. La folie mentale de notre petit Jerry est retranscrite ainsi, le monde paraissant chatoyant, plein de couleurs vives en net contraste avec les rares passages où la réalité prend le pas. Réalité qui, à l'instar du pauvre Jerry, nous paraît bien triste, grisâtre, inquiétante... et solitaire. A ce choix ce superpose une certaine maîtrise de la mise en scène qui donne lieu à de très beau plans, dans la forêt notamment. Quand tu vois Gemma Arteton allongée au beau milieu des bois, tout juste lardée de multiple coup de couteaux, tu ne peux pas t'empêcher de te dire que c'est beau quand même, la folie, le cinéma, tout ça.
Gemma Arterton, puisqu'on vient à en parler - enfin, puisque je viens de faire une habile transition que tu n'avais pas vu venir, mon cher lecteur, lecteur que je tutoie d'ailleurs depuis peu, parce que je prend un peu d'assurance, et je sens qu'on commence un petit peu à se connaître, à s'apprécier, enfin, moi je t'apprécie, et j'espère que toi aussi parce que je ne veux pas m'engager dans une relation unilatérale, ça fait mal tu vois, comme dirai JohnnyGemma Arterton, disais-je, je me dois de t'avouer que j'ai un petit faible pour elle. Tout d'abord parce que je l'avais bien aimé dans Tamara Drewe, ensuite, parce que je ne suis pas insensible à ses charmes et enfin parce que, même si elle n'est pas transcendante, elle est une actrice des plus correctes, avec un accent des plus charmants. Elle fait ici une très, très bonne tête parlante.


Voili-voilou, on arrive à la fin ( c'est pas génial, voili-voilou, hein ?)


Alors, qu'est ce qu'on en retiendra de The Voices. Que c'est un bon film, sans plus. Une comédie cynique sympathique, un slasher movie original, moi qui aime bien l'humour noir, ça me plaît. Assez dérangeant, The Voices nous force à voir le crime du côté du crimier, tout aussi innocent que ses victimes puisque tout aussi perdu qu'elles. Reste quelques problèmes de rythme et quelques scènes dispensables et répétitives qui viennent polluer le tout, sans nuire à la satisfaction finale.


Tiens, avant que t'y ailles. J'ai beaucoup aimé le petit clip de fin. Comme ça. Et t'as remarqué, dans les liens, j'ai linké ma critique. C'est parce que je suis mégalo, Aha !!

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le 19 avr. 2015

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Petitbarbu

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