Miaou to that!
Attention, OCNI ! Vous l'avez compris, cet acronyme désigne un film étrange, brillant, décalé et pour le moins hybride. J'en veux pour preuve sa double sélection au Festival International du Film de...
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le 5 févr. 2015
75 j'aime
Coucou ! Je m'excuse pour la compo décousue de cette critique, je promets de me dégripper au WD-40 pour la prochaine.
Création bâtarde douce-amère, The Voices ne se range pas dans une case, ni deux cases, mais au moins 3 cases : Le Thriller, la Comédie, le Drama. Ha l'Horreur, aussi.
Ok ça fait 4. Ca commence bien pour moi.
Rapide intro : Jerry est fou comme un lapin mais gentil. Il prend des pilules pour ne plus entendre ses animaux domestiques lui parler, mais quand il tente un rapprochement avec son kiff du moment la situation lui échappe brutalement.
Un peu.
Et je sais ce qu'on se dit rien qu'à la jaquette. "Dexter a fait des émules, et un arriviste a juste voulu surfer dessus."
Et ben ravalez votre venin, vipères ! C'est comme essayer de comparer Hannibal Lecter et Jason. Deux écoles et, dans notre cas présent, deux formats et ambiances diamétralement opposées. Avec une variable majeure qui donne toute son essence à cette création sous-estimée : la Schizophrénie.
...et un cas sévère de syndrôme de Peter Pan, mais nul doute que les drogues prescrites par la psy du film ont un peu à voir là-dedans. Au travers des yeux de Jerry, on bosse en salopette rose, quand même.
Jerry donc, est une sorte d'Edward aux mains d'argent : mortel pour son entourage mais tellement chou dans ses intentions.
Son naturel maladroit et innocent se heurte à une haine matérialisée par son insupportable chat, lequel ne manque pas une occasion de ramener son maître à une réalité qui lui échappe. Dans cette réalité, il ne peut être heureux qu'en entraînant les siens dans son monde, où ils deviennent des avatars flatteurs et aimant pour toujours. Pour qu'enfin ses victimes deviennent ses alliés, sa famille...
qu'il ne lui reste plus qu'à rejoindre dans un barbecue géant. Boom Concluant tout ça sur une chanson ringarde, exagérément optimiste, histoire de nous laisser en équilibre entre la gêne et la fascination. Prenez gare, elle reste bien en tête et vous la fredonnerez en période de stress.
Slasher movie narré comme une fable innocente, pépite de sadisme au sucre-glace à ne pas mettre entre toutes les mirettes, vous n'en tirerez aucun temps mort émotionnel ; et sa violence s'exprime dans le contraste, le décalage. Le plus cruel étant que cet homme capable du pire ne veuille finalement que le meilleur, pour lui comme pour ses proches.
Si votre imagination s'aventure parfois aux alentours de vos tympans, vous apprécierez aussi les bruitages gourmands qui prennent le relais quand la caméra tourne de l'oeil.
Je m'avoue donc vaincue. Pwned par Marjane Satrapi (esprit prolifique et libre, à l'origine du très controversé Jennifer's Body) et par ce que je pensais être un long-métrage drôle mais façon nouvelle-vague convenue. Mais siiii, tous ces films de faux-rebelles que vous retrouvez ensuite dans les Happy Meal en figurines dégueulasses.
L'humour noir, la collision entre 2 mondes que la santé mentale sépare, la naïveté touchante d'un simple d'esprit, la solitude, le gore suggéré par les talents d'un ingénieur-son décidément très inspiré, la distribution caviar, l'implication et le perfectionnisme des têtes d'affiche... Et une sortie confidentielle qui fait de The Voices un vrai petit délit d'initiés.
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Créée
le 21 août 2015
Critique lue 261 fois
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