Robert Zemeckis, né en 52, s'est rapidement fait remarquer par Steven Spielberg qui produit ses deux premiers films (Crazy Day et La grosse magouille), qui ne seront pas des succès. Avec A la poursuite du diamant vert, la reconnaissance du public arrive. Ensuite, viendront les nombreux hits que tout le monde connait et qu'il n'est pas besoin de rappeler ici.
Considéré depuis quelques temps comme un peu passé de mode, Zemeckis est pourtant adepte des nouvelles possibilités offertes par les évolutions du cinéma, et il est reconnu pour avoir été un pionnier de la motion capture (Pole Express), des inserts vidéos (Forrest Gump), des effets de caméras inédits (Apparences) ou de la 3D (le drôle de noël de Scrooge).
Il n'est donc pas étonnant que ce maitre de la mise en scène donne aujourd'hui une nouvelle dimension à un film de 3D, en y introduisant quelle chose sous-exploité jusque là: le vertige.
Le film est un vrai régal (assez inattendu il est vrai) pour deux raisons. D'abord parce que le choix de faire raconter l'histoire par Joseph Gordon-Levitt comme un numéro auquel on est convié est assez génial. Les évènements incompréhensibles sont commentés, l'extraordinaire de cette histoire vraie est souligné. On s'habitue d'ailleurs vite au drôle d'accent franco-anglais de Philippe Petit (l'homme dont l'histoire est racontée à l'écran). Ensuite parce que la demi-heure est un régal visuel absolu, pendant lequel on se recroqueville dans son fauteuil, de peur de tomber du fil.
A coup sûr, ce film fera partie de ma collection pour proposer des démos 3D à tous ceux qui auront le courage de défier les 415 mètres de ces deux majestueuses (et regrettées) tours !