Bus stop.
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On a tous déjà vécu ça : après une grosse journée de travail, on rentre dans un bus désert avec une ambiance presque reposante. Soudain, lors d'un arrêt placé malheureusement trop près d'un lycée, une horde de lycéens, bruyants, malpolis et immatures font irruption dans le bus. On se retrouve au beau milieu de ces cris, vannes, et conversations qui ne nous concernent pas, rien de plus désagréable donc... et pourtant c'est exactement le ressenti qu'on a dès que le film commence et Gondry a bien réussi à nous faire revivre ce genre de moment gênants. C'est chiant mais on comprend.
Cependant, plus le film avance (et donc le bus aussi de facto), plus on en sait concernant la vie des personnages et donc on peut les comprendre. Même si plusieurs d'entre eux paraissent clichés au début (les caïds, le geek, la fille complexée...), Gondry arrive à développer et créer une véritable alchimie entre eux et on s'attache à eux, alors que c'était mal parti au départ, je le rappelle. On finit par se mettre à leur place, on a tous également connu le dernier jour avant les vacances après tout, le jour ou tout est permis. Et pourtant petit à petit, l'hilarité et les rires laissent place à la solitude et la déprime au fur et à mesure que le bus se vide, l'effet de groupe perd progressivement sa puissance pour laisser place à l'individualité (la ou le titre du film prend tout son sens). On peut remarquer que les plus grands déconneurs du début changent complètement de visage à la fin, pour diverses raisons.
Après tout, on a tous également connu le dernier jour de cours avant le vacances, le jour ou tout est permis mais qui se termine par une petite déprime, car certain vont passer des vacances seuls ou d'autres se sont quittés en mauvais termes avec leurs meilleurs amis. C'est pour ça que l'idée du bus qui se vide petit à petit est une très bonne idée selon moi : déjà c'est l'endroit précis ou on voit pour la dernière fois ses amis pour un bon bout de temps. On parle avec son camarade comme n'importe quel autre moment (tout ce qui a de plus anodin) dans l'année et 2 minutes plus tard il n'est plus la car son arrêt est juste derrière. C'est également ce ressenti qui est très bien retranscrit dans le film et que j'ai beaucoup apprécié.
Créée
le 10 sept. 2020
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