Vain sur vain

Ce somme toute honorable (alerte au compliment) film hongrois n'échappe pas aux poncifs des innombrables mauvais biopics occidentaux (en vrac : personnages secondaires hauts en couleur et bas en plafond, chronologie déconstruite, sanctification du héros, contextualisation historique, naïveté exaspérante, subtilité inexistante, absence inquiétante de discours et de morale...).

Doit-on se réjouir que la Hongrie soit capable de faire de mauvais films américains ? Il n'y a guère que la musique, encore plus caricaturale et de qualité assurément contestable, qui l'en démarque. Le reste est un condensé de culture ciné resucée des années 90-2000, oscillant entre le faussement cool et le carrément con.

Loin de moi l'idée de mettre en question la véracité des faits ou de bouder un si passionnant destin, mais plutôt que de regarder The Whiskey Bandit, je vous conseillerais de chercher un bon documentaire sur Attila (le 1, sinon vous allez rien comprendre).