Je vais réitérer les propos que j'ai tenu dans ma critique précédente (The Thousand Faces of Dunja de Yuen Woo-ping) : les réalisateurs chinois se fichent éperdument de savoir si leur film sera compréhensible pour le public hors des frontières vu qu'on nous balance dans l'intrigue sans la moindre mise en contexte - de ce fait, je vous conseille d'être particulièrement attentif à chaque ligne de dialogue - et sans présenter les personnages outre mesure. Donc, on comprend de la cité impériale cache un serpent qui personnifie les tares de l'Humanité et quand ce dernier s'apprête à se réveiller, on envoie les Yin-Yang Master de quatre sectes pour le retenir.
Un contexte d'oeuvre fantastique ma foi très sympathique et plutôt bien traité, surtout que les scènes d'action sont assez impressionnantes mais trop peu nombreuses et les effets spéciaux, en particulier le serpent, sont une fois n'est pas coutume très convaincants, mais voilà, du haut de ses 2h12, The Yin-Yang Master : Dream of Eternity est un peu longuet, prenant son temps dans des scènes dialoguées à outrance même si elles servent d'exposition à des intrigues dans les hautes sphères du pouvoir de la cité (ce que j'aime souvent au cinéma) mais c'est surtout le manque d'empathie pour les personnages qui a fait que je me suis ennuyé un peu. Heureusement, la scène finale est très réussie et intense comme il faut. Bref, loin de démériter, le film de Guo Jingming a semblé ne pas s'adresser à moi!!