J'avais tellement apprécié Oslo, 31 août qu'une sortie d'un film de Joachim Trier reste toujours pour moi un petit événement. Après un "sympathique" Louder than Bombs, le cinéaste norvégien revient cette fois avec un film aux allures fantastiques: Thelma.
Soyons honnête, il y a du talent chez Trier. Pendant plus d'une heure le film maitrise parfaitement son sujet, usant de symbolique à travers les événements fantastiques pour servir son sujet travers deux thèmes: l'émancipation face à une figure paternelle omniprésente et l'amour envers une personne du même sexe.
Cette Thelma, éduquée dans une famille ultra-catholique, verra d'une façon ou d'une autre la figure du mâle comme restrictive et qui l'empêchera de s'accomplir elle-même. Que ce soit à travers le père comme celui du petit frère.
Malheureusement, Trier sombre dans la dernière demi-heure dans quelque chose de purement fantastique en oubliant les thèmes ou tout du Mons en devenant beaucoup plus brouillon. La réapparition finale en est une des preuves.
On notera un casting impeccable pour un film franchement intéressant, aux séquences parfois marquantes (les corbeaux, le théâtre, etc.) dont on pourra regretter un scénario plus brouillon dans son final.