Je me souviens encore de la première fois que j'avais vu Thelma et Louise, ça remonte à pas si longtemps, peu avant que je m'inscrive à SensCritique. A l'époque déjà, j'avais reçu ce film comme une claque cinématographique de dingue, quelque chose d'émotionnellement puissant, qui avait failli me faire verser une larme. J'avais hissé Thelma et Louise au rang de chef d’œuvre, me confortant dans l'idée que l'année 1991 était une des meilleures du cinéma (la même année, on a eu droit à Terminator 2, Edward aux Mains d'Argents, Silence des Agneaux, etc...).


Mais voilà, comme toute grande émotion, elle retombe, et j'avais en quelque sorte oublié Thelma et Louise.


Cherchant un film intéressant à voir au cinéma, j'ai découvert que Thelma et Louise passait en version restaurée et originale. Deux heures plus tard, j'étais dans la salle de ciné, un peu vide, surtout composée de femmes, mais voilà, j'étais bien calé et certain d'être face à un bon film.


Une fois le film finit, je me suis rappelé à quel point, lorsqu'on voit un film au cinéma, on le vit différemment. J'ai à chaque fois en tête la fois où j'étais allé voir Le Roi Lion en 3D. C'était pas la 3D qui avait rendu ce visionnage aussi spectaculaire et intense, c'était l'ambiance de la salle ciné, la qualité du son qui s'empare de toute la salle, et la toile qui prend l'entièreté de mon champ de vision.


Et là encore, le miracle s'est produit avec Thelma et Louise, l'ambiance unique de la salle de ciné a rendu ce visionnage intense, spectaculaire, et surtout unique.


Mais rendons à César ce qui est à César, car si j'ai vécu un incroyable moment dans cette salle de ciné, ce n'est pas uniquement grâce à mon siège confortable et aux amplis de qualité, c'est surtout parce que Thelma et Louise est un putain de film !


Sans déconner, quel trip, quel voyage ! Je vais vous dire un truc qui pourra paraître bizarre, mais je suis littéralement tombé amoureux de ces deux femmes. On a tous notre idéal féminin, et j’admets que ni Thelma, ni Louise ne correspond (et c'est pas parce qu'elles sont rousses), mais bon sang, voir ces femmes se libérer de toute la chiantise d'une vie banale pour vivre une vie d'aventure, quitte à enfreindre la loi et y laisser quelques plumes, ça me fait juste chavirer !


Parce que s'il y a bien un truc que j'aime avec ce genre de personnages, c'est à quelle point elles évoluent pour devenir des femmes fortes, sûres d'elles, c'est des filles qui prouvent que les hommes ne sont pas les seuls à avoir des couilles. Et on en voit rarement, vite fait, je vous sort Sarah Connor, Ellen Ripley et La Mariée de Kill Bill, mais sinon, boarf.


Alors croyez-moi quand je dis que je suis enthousiaste quand je vois des personnages féminins aussi intéressants à suivre et aussi charismatiques. Bon, c'est aussi parce qu'elles sont super belles, mais bref.


Bref, outre le fait que je sois donc amoureux de Thelma et Louise, les personnages, il s'agit-là également d'un très beau film sur la liberté. Bon, on ne peut pas non plus dire que Thelma et Louise l'ont voulu, mais on suit là deux personnages au départ perdues dans une affaire de meurtre, et qui, en s'échappant, s'enfoncent davantage dans la délinquance. Parce que pour survivre, elles se voient obligées d'enfreindre certaines règles de notre société. Et justement, on est constamment en train de pardonner à ces deux femmes leurs agissements, parce que non seulement, elles sont victimes, mais qu'en même temps, elles vivent quelque chose qui leur plaît, elles sont heureuses d'être enfin libérer de l'emprise d'un mari autoritaire et d'un boulot barbant.


D'autant plus qu'il s'agit-là d'un road movie proposant des décors somptueux (les USA c'est beau), que le casting est juste dingue, que l'ambiance des 90's a un charme qui rend le tout foutrement exotique, que les personnages sont beaux physiquement, que la musique de Hans Zimmer bien que discrète soit foutrement classe ainsi que les autres musiques très country, et que bordel, la coolitude de ce film le rend foutrement génial. Je repense surtout à cette scène où les deux femmes font exploser un camion pour se venger d'un chauffeur pervers qui refuse de s'excuser : le pied !


Et puis bon sang, cette fin, comme pour la première fois, la fin me fait juste tomber par terre tellement c'est puissant. Ce choix aussi radical que beau, refuser de se laisser faire, refuser de retourner dans cette vie chiante, choisir de rouler droit devant, quitte à y laisser sa peau, ce baiser entre deux amies, cette musique et ce plan final juste parfait. Putain, quelle fin, j'en suis ébahit.


Thelma et Louise m'achève tant son final est incroyablement puissant, beau et triste à la fois. Et tout à coup, ça me rappel d'à quel point Ridley Scott pouvait faire des bons films quand il voulait, quand il ne s'était pas persuadé qu'il était un génie, qu'il était encore capable de prendre du recul sur ses œuvres et de nous délivrer de véritables messages. Le girl power n'aura jamais été aussi cool que chez Thelma et Louise, et je ressort du film amoureux de Geena Davis et de Susan Sarandon.


I love you girls.

James-Betaman

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