C'est superbement fait et on n'est pas près d'oublier la composition de Geena Davis qui porte littéralement le film (mieux que Sarandon). On regrettera cependant l'outrance de propagande féministe que le film trimbale : sur les six principaux personnages masculins du film, l'un est un violeur, un autre dépouille les femmes après avoir couché avec, un troisième est un mari abruti (était-ce besoin pour celui-ci de le caricaturer à ce point, (s'intéresser plus au match à la télé qu'au sort de sa femme qui vient de disparaître, il ne faut pas pousser quand même), le quatrième est un routier macho (qu'on nous explique d'ailleurs comment ce personnage fait pour se retrouver trois fois de suite sur la même route que nos fuyardes, et puis comme comportement caricatural, ce n'est pas mal non plus). De plus qu'est-ce que cela ajoute au film de savoir que Sarandon a été violé au Texas ? Un peu plus de subtilité et cet ode à la liberté et à l'indépendance aurait pu être un chef d'œuvre. Quant à l'issue fatale on la devine dès le début, mais il faut avouer qu'elle a de la gueule.