Deux copines qui prennent la route pour le week-end, ou pour toujours. Deux héroïnes qui arrêtent de subir et Ridley Scott qui signe un grand film féministe, ou plutôt la liberté.
Thelma et Louise représente à mes yeux avec Gladiator le film que je préfère de Ridley Scott, qui décidément est un réalisateur qui touche à tout. On pourrait penser que ça n'a pas que du bon que de tenter plusieurs genres aussi souvent, mais Scott relève ici à nouveau le challenge et offre un long-métrage à la fois émotionnellement fort mais aussi très convaincant sur la forme. Ce n'est pas qu'un banal road-trip qui nous arrache une larme, Thelma et Louise avant d'être un film féministe c'est surtout une histoire d'amitié crédible et poignante.
Le scénario de Callie Khouri est à la fois très efficace et subtil, c'est pourquoi s'il est facile de présenter Thelma et Louise comme un film féministe, c'est aussi le réduire dans un sens car cela le rend caricatural, alors qu'il est évident que la portée de cette histoire va bien au-delà de cela. Thelma et sa comparse Louise, ne sont pas juste deux femmes qui en fin de compte prennent leur revanche, elles incarnent tous ceux qui chaque jours subissent. Le film aura trente ans dans trois ans et son discours est toujours d'actualité malheureusement. Susan Sarandon et Geena Davis incarnent à merveilles ces deux héroïnes, deux amies qui prennent leur revanche et cela bien malgré elles.
Ridley Scott signe ici l'un de ses meilleurs films, une oeuvre puissante et poignante, à l'image de cette ultime séquence. Culte !