Un jeune homme revient à Pittsburgh car il souhaite s'y établir pour de bon, fonder une famille etc... Mais c'est sans compter sur son caractère immature qui va tout remettre en question.


Autant le dire tout de suite, There's always vanilla, expression que le père va dire à son fils signifiant en gros qu'on a toujours le choix, est un film très moyen, souffrant de son tournage décousu qui donne également un résultat bancal. Mais d'une certaine façon, ce deuxième film de George Romero, auquel on peut lui reconnaitre de ne pas avoir immédiatement embrayé avec une suite de La nuit des morts-vivants, est également une photographie de son époque, de l'esprit libre qui pouvait régner. Mais aussi l'époque où le cinéma était dans une phase d'expérimentation dans la lignée de Easy rider, notamment le tournage en 16 mm qui donne ce grain assez prononcé à l'image, et les monologues face caméra de Raymond Lane, qui joue ce garçon qui veut revenir à quelque chose de plus conventionnel dans sa vie après avoir roulé sa bosse comme bohème.


Mais là où est le film est plutôt surprenant, en particulier chez Romero, c'est dans une certaine critique sociale qu'il a toujours eue, mais ici, on va parler en particulier de l'avortement, de la compagne du mec qui ne veut pas de cet enfant car elle pense qu'il n'est pas mature pour en avoir un. A cette époque, l'avortement était encore illégal dans la majorité des états américains, ici c'est montré dans des conditions sordides. Ceci, ajouté à de très beaux plans sur la ville de Pittsbugh, montre un film assez curieux, d'une langueur parfois redoutable à la limite du compréhensible, mais qui parle de son temps.

Boubakar
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le 24 janv. 2022

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